Lors d’une dégustation à l’aveugle, devant nous, 6 vins blancs, sans autre indication. À voir le regard complice des deux organisateurs, on se doute qu’il y a un thème qui les lie, mais sans plus.
On débute par un mousseux de belle facture, qui, sans chercher à se confondre avec un Champagne, offre une belle fraîcheur et en laisse plein la bouche. Unanimement apprécié, ça jase d’huîtres et d’apéro.
Ensuite, une petite verdeur se pointe dans le deuxième verre. Citron, côté herbacé, acidité bien présente, mes papilles se laissent guider du côté d’un sauvignon blanc de climat frais, loin du côté buis qu’on retrouve chez les néo-zélandais.
Dans le troisième verre, difficile de se tromper: on est en présence d’un riseling tout ce qu’il y a de plus typé. Au nez, des notes de pétrole et de citron et en bouche, on ressent à la fois une acidité vivifiante et une belle ampleur, ce qui laisse croire que le vin pourrait posséder une quantité surprenante de sucre résiduel et tout de même être en équilibre (au final, c’est 7g/L)
Le quatrième et le sixième vin se ressemblent par leur usage du bois pas très bien balancé. Alors que le jupon dépasse un peu dans le premier cas, il prend carrément toute la place dans le dernier vin, surtout lorsque celui-ci se réchauffe un peu. Dommage, mais ça peut arriver…
Entre les deux, un très joli vin, à la bouche ample, sans être marqué par l’élevage. Une belle maturité, qui en met plein la bouche, sans tomber dans l’excès. En trame de fond, on ressent une fraîcheur qui vient donner un éclat à l’ensemble. Une très belle réussite!
Le thème derrière tout ça? Il s’agit de 6 vins provenant de la caisse Coup de Coeur des Vins du Québec! Choisis par un panel de chroniqueurs, de sommeliers et de vigneron lors d’une dégustation à l’aveugle, elle vise à mettre de l’avant ce qui se fait de mieux chez nous, en mode découverte.
Jamais dans la soirée a-t’il été question qu’il pourrait s’agir de vins du Québec parce que quelqu’un doutait de la qualité des vins, ce qui aurait malheureusement pu arriver il y a que quelques années.
La viticulture ici est encore toute jeune et progresse à pas de géants depuis quelques années, grâce à une meilleure connaissance technique et scientifique, des cépages mieux adaptés et, ne nous le cachons pas, un climat qui s’en va en se réchauffant.
Curieux de connaître les vins servis? Les voici!
Vignoble L’Orpailleur Brut
Vignoble Rivière du Chêne – Cuvée William 2018
Domaine St-Jacques – Riesling 2017
Vignoble Coteau Rougemont – Pinot Gris 2017
Vignoble Sainte-Pétronille – Réserve du Bout de l’Île 2018
Vignoble L’Orpailleur – Chardonnay 2017
Bref, pas de vins parfaits, mais tous très honnêtes et généralement bien faits. Un peu bluffé sur le thème initialement, la fraîcheur de notre climat finit par s’imposer comme ligne directrice, comme quoi le climat fait foi de tout!
Lors d’un midi avec les collègues chez Logmein, on discutait du sentiment d’être un peu perdu et intimidé face aux tablettes garnies d’une grande succursale de la SAQ. Je leur ai proposé de faire une sélection de vin, livrée au bureau où tous pourront comparer leurs impressions et aider à comprendre ce qu’ils aiment et aiment moins dans le vin.
Voici donc la première édition de cette sélection! Puisque des gens du bureau de Montréal ont aussi manifesté leur intérêt, j’ai limité mes choix à ce qui était disponible en quantité suffisante sur SAQ.com (plus limitant qu’on pourrait croire quand on a 22 bouteilles à commander) en ce mi-janvier (avec une exception notable pour le dernier de la liste), en essayant un peu de sortir des sentiers battus et de susciter l’étonnement, tout en maximisant le degré de délicieux. Voici donc le volume 1 de cette sélection, en souhaitant les discussions fructueuses!
Alvear Fino en Rama 2012
Je crois fermement que le Xérès ne reçoit pas l’attention qu’il mérite. Le Fino et le Manzanilla font partie des meilleurs vins apéritifs, même si leur goût oxydatif en ?challangera plusieurs. Faites-vous un apéro avec du jamón iberico, des olives et des noix légèrement salées pour apprécier à quel point cet accord est magique. Je l’aime aussi en accompagnement de huîtres, faisant ressortir le côté iodé et marin à la fois dans le vin et dans le mollusque.
Fondée en 1729, la maison Alvear est la plus vieille bodega toujours en activité en Andalousie et est toujours propriété de la famille Alvear qui la fondée. Cette charge historique ne les empêche pas d’innover et d’expérimenter, le Fino en Rama añada étant un exemple parfait. Plutôt que de tirer leur vin d’un système de solera, Alvear fait cette cuvée millésimée depuis 1998 et reste un des seuls Fino millésimés dans cette région très attachée à ses traditions.
Cottanera Barbazzale Sicilia Bianco 2016
Avec l’année que j’ai passé en 2018, difficile de ne pas inclure un vin de l’Etna dans cette sélection. Bien que ce soit les rouges qui reçoivent le plus d’attention, les blancs méritent aussi qu’on s’y attarde. Ce domaine, fondé au début des années 1960, exploite 65 hectares de vigne sur le flanc nord du volcan, tout près du fleuve Alcantara. Il s’agit en fait de la limite inférieure de l’appellation en terme d’altitude, avec des vignes situées à 650 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Celui-ci est fait d’un assemblage un peu atypique pour la région, alliant à parts égales le cattarato local et le viognier. On n’y sent pas le côté caricatural du viognier qui me rebute parfois et le cattarato assure une belle acidité. on ne ressent pas nécessairement toute la salinité que certains blancs entièrements faits de cattarato démontrent , mais il s’agit tout de même d’une belle introduction en la matière.
Château Cambon Beaujolais 2017
Un autre mal-aimé de la culture populaire à cause des excès des années 1980 et 1990, le Beaujolais fait un retour en force depuis quelques années.
Le Château Cambon compte 13 hectares de vignes de gamay, datant de 1914 pour les plus vieilles d’entre elles, situées entre Morgon et Brouilly, dans une zone généralement moins prisée que les crus voisins. Convaincus par le potentiel qualitatif, il fut racheté au milieu des années 1990 par Marcel Lapierre, Jean-Claude Chanudet et Joseph Chamonard (trois grands noms dans la région). Pas de produits de synthèse, très peu de SO2, une viticulture qui fait attention aux détails, comme il se doit pour pleinement exprimer ce potentiel, loin du profil insipide hérité du Beaujolais Nouveau.
On est en présence d’un vin plus léger, mais pas moins sérieux pour autant, qui allie un fruité pur avec un petit côté rustique et terreux. Un vrai beau Beaujolais droit, festif à boire légèrement rafraîchi et partagé avec des bons amis, comme il se doit. Faites attention, la bouteille sera certainement vide plus vite que prévu!
Château Rouquette-sur-mer Cuvée Amarante 2015
La Clape est un endroit spécial dans le Languedoc. Ce massif rocheux sis directement sur la côte méditerannéenne non loin de Narbonne connaît la culture de la vigne depuis que les Romains sont passés dans la région. Auparavant une île, elle a été naturellement rattachée à la côte par les dépôts des alluvions de l’Aude au XIVe siècle. Elle a en effet tout pour elle: le soleil du Sud, la brise fraîche provenant de la mer, des vieilles vignes toujours cultivées en bio et une géologie complexe et intéressante.
Le Château Rouquette-sur-Mer exprime ce terroir avec délicatesse et réussit à transmettre cette fraîcheur de bord de mer au sein de ses vins. Il serait facile de tomber dans l’excès et de faire un gros vin sans nuances, mais le domaine réussit à éviter de tomber dans ce piège. Grenache, syrah, carignan et mourvèdre sont assemblés harmonieusement
Pour un peu moins d’une vingtaine de dollars, il viendra relever avec brio une pièce de boeuf aux saveurs asiatiques, le côté épicé du plat et du vin se répondant mutuellement.
Montemelino Grappolo Rosso 2016
Petite dérogation qui a compliqué un peu la logistique de la livraison, mais qui en vaut tellement la peine. C’est de l’Ombrie, cette région méconnue d’Italie centrale vivant dans l’ombre d la Toscane voisine que nous vient ce délicieux assemblage de Sangiovese et Gamay. Vinifié en cuve de béton, puis élevé 6-8 mois en barriques, on est en présence d’un vin de corps moyen, qui fera des miracles à table avec un simple plat de pâtes al arrabiata, l’acidité du sangiovese se mariant parfaitement avec celle de la tomate.
Les produits de Montemelino sont disponibles au Québec en importation privée, via l’agence Les Vieux Garçons. J’ai commandé les deux dernières caisses du Grappolo rosso pour le club de vin, mais surveillez les prochains arrivages!
L’image d’un vin issu d’un volcan est forte. On imagine les coulées de lave, le panache de fumée s’élevant au-dessus des vignes. Or, à part des exceptions bien précises (on pense à l’Etna lorsqu’il est en éruption et aux vignes poussant dans les paysages lunaires de Lanzarote aux Îles Canaries), les volcans ne sont plus directement actifs depuis un bon moment. Or, leur influence se fait toute de même sentir dans les vins issus de ses régions.
L’intérêt pour les vins d’origine volcanique ne se dément pas. Suite à la publication du superbe livre Volcanic Wines: Salt, Grit and Power, le sommelier canadien John Szabo a organisé le mois dernier à New York la première conférence internationale sur les vins d’origine volcanique, regroupant une cinquantaine de producteurs d’un peu partout sur la planète afin de montrer ce que ces vins ont en commun et ce qui les rend spéciaux.
Il serait faux de penser que les sols volcaniques sont tous similaires, mais ils présentent des choses importantes en commun ayant une influence importante sur le vin qu’il produit. Ces sols sont pauvres, forçant la vigne à y puiser profondément, limitant naturellement le rendement de la vigne. Généralement, leur capacité de rétention d’eau est faible, ce qui pousse la vigne à produire des raisins et des grappes plus petites, augmentant ainsi le ratio peau/jus. Résultat: des vins généralement plus denses et plus extraits, offrant une texture en bouche plus dense que la moyenne.
Aussi, les sols volcaniques sont des milieux inhospitaliers pour le phylloxéra, cet insecte qui a ravagé les vignes depuis le milieu du 19e siècle. On retrouve ainsi des vignes généralement plus vieilles. Il n’est pas rare de trouver à Santorini des vignes quelques fois centenaires (oui, tout est plus ancien en Grèce…!), et cette tendance s’observe aussi dans plusieurs autres régions. Ces régions ont conservé plusieurs cépages historiques qui auraient autrement disparu, ajoutant à la diversité du paysage, parce que tout n’est pas cabernet, merlot et chardonnay dans la vie!
Le sol d’où est issu les vignes n’est qu’une partie du casse-tête qu’on nomme le terroir, mais il s’agit d’une pièce significative. Le climat, la géographie de même que l’influence humaine ont aussi leur mot à dire dans l’équation, contribuant à la formidable diversité qu’on retrouve dans le monde du vin.
Même si les sols d’origine volcaniques comptent pour environ 1% de la surface terrestre, il contribuent pour une portion significativement plus grande des grands vignobles sur la planète. On n’a qu’à penser à Santorini, Napa, Soave, l’Etna et la Campanie, toutes des régions au passé volcanique bien actif. Voici donc quelques suggestions de régions à explorer pour mettre du volcan dans son verre.
Etna, Sicile
La sélection de vins de l’Etna à la SAQ ne cesse de s’agrandir, pour mon plus grand bonheur. Ces vins issus de nerello mascalese (pour les rouges) et de carricante (pour les blancs) occupent une place spéciale dans ma cave depuis mon passage dans la région en 2013. Ceci dit, ils ont tendance à s’envoler rapidement des tablettes de la SAQ, il faut généralement ne pas trop tarder lorsqu’on les voit arriver.
Les blancs, qui reçoivent souvent moins d’attention que les rouges de la région, offrent une salinité et une tension remarquable, que vous retrouverez dans le Etna Bianco Alta Mora de Cusumano(13367979 – 26$). Du côté des rouges, on s’attend à des vins mi-corsés, qui mettent de l’avant cerises et épices, avec un côté fumé jamais très loin. Des sols volcaniques, ils viennent tirer une texture énergétique en milieu de bouche qui vient vraiment tirer le vin vers le haut. Parmi mes préférés, on note Graci Etna Rosso (13041830 – 27,15$) et l’Etna Rosso de Tenuta delle Terre Nere (12711176 – 27,95$).
Santorini, Grèce
Ça s’est plutôt mal terminé pour les habitants de Santorini, au printemps de 1613 avant JC. En moins de 48 heures, toute trace de vie sur l’île avait disparu sous près de 40 mètres de dépôts volcaniques Aujourd’hui, ce sol abrite de très (très!) vieilles vignes d’assyrtiko, à peu près toutes élevées de manière biologique est inhospitalier pour à peu près n’importe quoi d’autre.
Même si les bouteilles s’envolent à la vitesse de l’éclair, vous devriez faire des pieds et des mains pour les cuvées d’Hatzidakis (11901171 – 28,50$) et avoir la patience de les oublier quelques années en cave. À défaut des cuvées du maître, on se rabattra avec plaisir vers l’assyrtiko d’Argyros (11639344- 25,95$), presque transparent dans le verre et qui ramène tout droit au bord de la mer.
Soave, Veneto
Ici, on est loin de l’imaginaire des pieds de vigne qui poussent dans les coulées de lave séchées. Les volcans qui ont laissé leur trace dans l’appellation au nord-ouest de Venise ont connu leur pic d’activité il y a environ 50 millions d’années.
Il faut aussi tenir en compte que l’appellation a souffert de sa popularité dans les années 1970 et que la zone de production a été agrandie à plusieurs reproses pour inclure des zones plus fertiles qui donnent des vins peu mémorables. Pour s’y retrouver, on recherche l’appellation Soave Classico, qui englobe les collines au centre de l’appellation, à prédominance volcanique. Un exercice intéressant est de contraster les deux cuvées de Pieropan: Calvarino (741058 – 28,55$) est élevée sur solve volcanique et La Rocca (897066 – 37,50$) provient d’une zone calcaire de l’appellation. Le Calvarino montre un aspect plus mûr et une bouche un peu plus puissante que La Rocca, qui a d’avantage de finesse et une bouche plus vive.
Le vermouth a eu la vie dure au cours des dernières décennies. Apéritif de choix du début du XXe siècle, on le voit surtout maintenant en ingrédient dans des cocktails ou à la main de votre vieille personne préférée. Ceci dit, au cours des dernières années, le vermouth connaît une renaissance, poussé entre autres par l’intérêt envers la mixologie et les alcools amers.
Chez Contratto, la première recette de vermouth date de la fin du 19e siècle. À l’époque, la macération du vin dans un mélange d’herbes et d’aromates avait pour but de cacher le goût de vins oxydés. C’est dans les années 1920 que les recettes ont été revues afin d’alléger le style et d’utiliser du vin “frais” et ont connus beaucoup de succès. La consommation mondiale de vermouth décliné après la deuxième guerre mondiale au point où la compagnie Contratto a même arrêté la production dans les années 1960.
Gardée à flots par sa production de mousseux qui faisait sa renommée depuis sa fondation, la maison a décidé de se remettre à la production de vermouth en 2013, après l’acquisition de la maison par la famille Rivetti, derrière le domaine piémontais La Spinetta. La maison commercialise maintenant le Bianco, le Rosso et l’Americano. Ces deux derniers se ressemblent puisque la base d’aromates est sensiblement la même, l’americano étant à la fois légèrement plus sucré et amer que le Rosso.
Les recettes en tant que telles sont gardées secrètes – ça fait un peu partie du charme du vermouth – permettant à chaque maison de se démarquer de ses compétitrices et d’élaborer un style qui leur est propre.
Les vermouths de Contratto se situent du côté Complexe et Sucré du spectre. Sucré parce qu’on est à environ 190 g/l de sucre dans chacun des trois vermouths de la gamme. Ne vous inquiétez pas, l’amertume vient équilibrer le tout. Complexe, parce que, dans tous les cas, le nez est envoûtant et particulièrement difficile à décrire. Tantôt écorce d’orange, tantôt épices, tantôt caramel (pour le vermouth rosso et l’americano), les saveurs s’intègrent et s’entremêlent pour finalement former un tout cohérent.
À la base de plusieurs cocktails classiques (Negroni, Manhattan, Vesper, etc.), il est un incontournable dans l’arsenal de tout barman qui se respecte, mais personnellement, j’aime bien déguster en apéritif sur glace avec une zeste de citron pour ajouter un petit peu plus d’acidité.
Aussi, en été, lorsque les petits fruits des champs sont à leur apogée, on peut faire aussi un dessert tout simple en faisant macérer fraises, framboises et bleuets pendant 24 heures dans un pot mason rempli de vermouth blanc. Le vermouth et les fruits d’aromatiseront mutuellement et, avec le Vermouth Bianco de Contratto, qui est plus structuré que la majorité de ses congénères, on trouvera un bel équilibre.
Le Vermouth Bianco et le Vermouth Rosso sont tous deux disponibles en produits SAQ Signature (et sur SAQ.com au moment d’écrire ces lignes). Le
Merci à Elixirs pour les échantillons des vermouths de Contratto.
Si vous avez vu ce vin recommandé à Tout le Monde en Parle le 4 février (pendant l’épisode du Super Bowl!), bienvenue! Vous trouverez ici un carnet de dégustation regroupant les vins commentés sur le site et Pour recevoir les mises à jour de manière régulière et d’autres nouvelles intéressantes, suivez la page Facebook! Merci d’être là!
La Vénétie est une région victime de son succès. Les vignobles de la plaine de l’Adige, à l’est du lac de Garde, sont fertiles et sont malheureusement la source de trop de pinot grigio et de valpolicella génériques, sans aucun attrait. Or, malgré cette expansion sauvage faite dans les années 1960 faite pour satisfaire les marchés d’exportation en faisant la plus importante région viticole en Italie, la Vénétie possède une tradition viticole remontant à l’époque des Grecs et des Romains.
Patrie de l’Amarone, les collines au nord-ouest de Vérone sont aussi la source de vins sérieux et faits avec rigueur, qui ne nécessiteront pas nécessairement de vider prématurément les REEE des enfants. Ainsi, chez Allegrini, on fait un peu de tout depuis le 16e siècle: de l’Amarone à près de 100$ la quille au Valpolicella plus léger, en passant par des vins cherchant à représenter l’esprit d’un vignoble spécifique, La Grola – et sa parcelle La Poja – qu’ils considèrent comme un des meilleurs de la région.
La cuvée La Bragia se situe dans l’entrée de gamme du portfolio de la maison. Élaboré à parts égales de rondinella et de corvina ayant subi un appasimento d’un mois, il complète son année en grandes foudres. Ce procédé concentration du sucre typique de la région et utilisé dans l’élaboration des Amarones donne à la bouche une richesse particulière, bien différente de ce que pourrait amener un élevage en barriques neuves, qui viendrait inévitablement marquer le vin. On est au royaume des cerises noires, des prunes, des cassis et des épices, définitivement du côté plus concentré du spectre des saveurs. Aussi, les cépages utilisés possèdent une acidité naturelle suffisamment importante pour garder l’ensemble en équilibre.
La Bragia d’Allegrini réussit un difficile compromis: celui de plaire à un large public sans renier ses origines en voulant plaire.
Allegrini, Veneto, La Bragia 2015 – 13419441 – 18,55$ – Agent au Québec: Elixirs