Calendrier de l’avent – Barr Hill Reserve Tom Cat Gin

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole.

Tomber en amour avec un produit au point d’en économiser la bouteille car on sait qu’il sera difficile de mettre la main sur une autre bouteille, ça ne m’arrive pas souvent. C’est toutefois la situation dans laquelle je suis avec ma demi-bouteille du gin Barr Hill Tom Cat Reserve de chez Caledonia Spirits.

Barr Hill Reserve Tom Cat Gin
Barr Hill Reserve Tom Cat Gin

J’ai goûté les produits de Caledonia Spirits pour la première fois lors de mon passage au Vermont dans le cadre de Tastecamp, bien que la renommée de la maison s’étend jusqu’au Québec. Leurs spiritueux sont élaborés par la distillation du miel, qui était en fait la vocation première de l’entreprise. La filtration est très légère afin de garder toute la trame aromatique du miel. Dans le cas de leur vodka, ils mentionnent que cette décision vient du fait que du miel cru goûte pas mal meilleur que des patates crues…!

L’élaboration du Barr Hill Gin est tout simple: miel et baie de genièvre. C’est tout. Il et ensuite embouteillé et c’est celui qu’on peut trouver dans les succursales de la SAQ. Le Tom Cat part de la même recette, mais est vieilli en barriques, d’où il tire sa couleur dorée. En bouche, c’est tout doux, d’une longueur et d’une complexité hallucinante. L’équilibre est parfait et l’alcool, qui titre pourtant 43%, se fait tout délicat. Évidemment, on n’en fera pas un Gin&Tonic avec du Schweppes, quoique pour faire un cocktail de luxe où le gin serait fermement à l’avant-plan, on aurait ici un bon candidat. La petitesse de ma bouteille invite toutefois à siroter chaque gorgée…

Avec un peu (beaucoup) de chance, il fera peut-être son apparition en importation privée un jour. Ceci dit, le meilleur moyen de mettre la main sur ces merveilleux produits est de faire 2.5 heures de route depuis Montréal, ou un peu moins de 4 heures depuis Québec, pour aller visiter la distillerie, située à Harwick, VT.

Ils commercialisent aussi un peu de miel brut, en vente à la distillerie… J’ai bien essayé d’économiser ce pot-là aussi, mais je suis passé au-travers. Pas le choix, faudra y retourner!

Calendrier de l’avent – St. Innocent Zenith Vineyard 2009

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole. 

En octobre 2011, j’atterrissais à Portland, Oregon pour des vacances qui se termineraient à San Francisco. Au menu de ce road trip de deux semaines, quelques jours dans la Willamette Valley et sortant de notre ville de départ.

Sur notre chemin en route vers la Californie, nous avions rendez-vous chez St-Innocent Winery. À notre arrivée sur place, nous apprenons que Mark Vlossak, le winemaker avec qui je correspondais, ne pourrait pas être là et que la visite serait plutôt menée par John, son père, alors âgé de 87 ans. Nous avons donc eu droit à une rétrospective particulièrement passionnante de l’industrie du vin aux États-Unis depuis les années 1950, en provenance du Wisconsin jusqu’à son implication dans la passion du vin de son fils.

Je garde un souvenir particulièrement chaleureux de cette visite qui s’est étirée sur presque deux heures et, en faisant quelques recherches pour ce post, j’ai lu que M. Vlossak était décédé l’année dernière à l’âge de 91 ans. Toutes mes condoléances à la famille de St-Innocent Winery.

John Innocent Vlossak en 2011 (Ma photo n'est pas super pour manque de lumière, désolé M. Vlossak)
John Innocent Vlossak en 2011 (Ma photo n’est pas super pour manque de lumière, désolé M. Vlossak)

Lors de cette visite, j’avais aussi ramené une bouteille de pinot Zenith Vineyard 2009, que j’avais bien aimé en dégustation. Celle-ci dormait en cave depuis les 5 dernières années et, c’est avec une certaine appréhension que je l’ai ouvert samedi dernier. Est-ce que le vin serait aussi bon que dans mon souvenir? Est-ce qu’il a évolué avec grâce et élégance? Est-ce qu’il avait fini d’intégré son bois que je trouvais un peu trop présent alors que le vin n’avait que deux ans?

St-Innocent Pinot Noir Zenith Vineyard 2009
St-Innocent Pinot Noir Zenith Vineyard 2009

La bouteille a plutôt sublimé les attentes. Le bois était complètement intégré, laissant en premier plan un harmonieux mélange de fruits rouges, d’épices et de notes plus évoluées qui rappellent un peu les feuilles mortes. La bouche est droite, la finale est longue et une toute légère sucrosité en fin de bouche vient nous rappeler qu’on est en Oregon plutôt qu’en Bourgogne. Servi avec un pâté à la viande traditionnel du temps des fêtes (avec cannelle, clou de girofle comme épices…), il s’est intégré parfaitement.

Est-ce qu’il aurait pu patienter un peu plus en cave? Probablement. Est-ce qu’il était particulièrement délicieux à ce stade-ci? Certainement.

Et ça donne le goût de retourner sur la côte Ouest.

Calendrier de l’avent – Brolio Rosso 1927

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole

Il y a de ces vins qui sont des expériences de dégustation du type once in a lifetime. N’essayez pas de trouver ce vin sur les tablettes de la SAQ, ce millésime est épuisé depuis longtemps…!

Dans le cadre de la visite du Baron Francesco Ricasoli à Québec au printemps dernier afin de nous présenter la gamme des vins du domaine, il avait une surprise de taille dans ses valises. Une bouteille de Brolio Rosso 1927 tirée de la cave du château familial qui fait du vin depuis 1141. Pourquoi 1927, lui demande-t’on? Il en restait plus en cave…!

Francesco Ricasoli and Brolio Rosso 1927
Francesco Ricasoli and Brolio Rosso 1927

C’est un peu d’histoire dans le verre. En 1927, Mussolini était au pouvoir, A.S. Roma venait d’être fondée et Charles Lindbergh traverse l’Atlantique. Mes grand-mères avaient 1 et 2 ans.

Au niveau vinicole, à ce stade d’évolution c’est vraiment bouteille par bouteille. Celle ouverte à Québec montrait encore un peu de fruits, se maintenait toujours en équilibre impressionnant, du haut de ses 89 ans alors que les échos que j’ai eu de celle ouverte à Montréal deux jours plus tard n’avait plus rien à offrir…

Vous avez une belle cave, qui tient 12 degrés et un bon taux d’humidité toute l’année? Vous anticipez que vous petits-enfants aiment le vin? Prenez une chance et cachez-y quelques bouteilles de Castello di Brolio et prenez une chance pour une garde à long terme. Près de 90 ans, ce n’est pas à la portée de tous, mais pour une bonne vingtaine d’années, c’est une bonne chance à prendre!

Grazie mille ancora, Barone. Noi vediamo al Castello di Brolio!

Calendrier de l’avent – La Garagista Ci Confonde

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole

Il y a de ces rencontres qui vont au-delà de ce qu’on va retrouver dans le verre. La soirée et l’avant-midi passé avec Deirdre Heekin et Caleb Barber dans le cadre de Tastecamp fait certainement partie de ces rencontres.

Chez osteria pane e salute, nous sommes arrivés tard, alors que le service tirait à sa fin. Avec des amis communs et des vétérans des Tastecamps précédents – l”omniprésent Rémy Charest et l’infatigable Todd Trzaskos – on a partagé un repas entre amis. Je m’y suis tout de suite senti comme faisant partie de la famille. Autour du délicieux souper concocté par Caleb (oh! la pizza oranges et olives!!), on a jasé de vin, du Vermont, d’hospitalité, de voyages, de tout et de rien.

La garagista elle-même, Deirdre Heekin

Le lendemain, rendez-vous au vignoble sur Mount Hunger pour lancer cette édition de Tastecamp. Ici, on y cultive des cépages hybrides tels que le Brianna et La Crescent en blanc, Frontenac (gris et noir) et Marquette en rouge. Ils ont fait le pari de cultiver que des hybrides et de bien le faire.

 

Les vins sont à l’image de la vigneronne: francs, intègres, gourmands et passionnants. Pour ce calendrier de l’Avent, j’ai choisi le Ci Confonde blanc, un mousseux de élaboré à base de Brianna selon la méthode traditionnelle. Un mousseux vif et très aromatique qui a lancé les activités de Tastecamp de brillante manière.

Pour mettre la main sur ces produits, faudra probablement aller faire un tour dans les montagnes de Barnard, puisque la production est limitée et les vins sont en forte demande. Ils apparaîtront (éventuellement) dans le portfolio de Vin Dame-Jeanne et prendront certainement une place de choix dans les belles tables du Québec.

Merci Deirdre, à bientôt.

Calendrier de l’avent – Vignoble de Sainte-Pétronille Réserve Rouge 2015

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole. 

Je l’admets sans réserve: j’aime bien les vins produits par le Vignoble de Sainte-Pétronille, situé dans un site enchanteur tout juste à la sortie de la ville de Québec, sur l’Île d’Orléans. La vue sur les vignes depuis la salle de dégustation, avec en contrebas la maison des propriétaires et la chute Montmorency qui veille au loin.

En discutant avec Louis Denault, il mentionne ne pas aimer faire les vins rouges et préférer vinifier les blancs. Toutefois, à chaque fois qu’il fait goûter son rouge, les gens tentent de le faire changer d’avis.

 

Après l’avoir goûté, vous aurez certainement le goût de joindre ceux qui souhaitent qu’il continue. Le vin sent bon les petits fruits rouges et éclate vraiment en bouche. Avec 11.9% d’alcool et la fraîcheur caractéristique des vins du Québec, on est en présence d’un vin avec un haut coefficient de buvabilité.

Le vin est en vente directement au domaine et il est possible d’en commander via leur site web, pour ceux qui ne peuvent se rendre à Québec.

Parce que c’est possible de boire du vin du Québec juste parce que c’est bon, plutôt que d’en faire un acte patriotique.