Un Parcours très Gourmand

C’est à l’invitation du Parcours Gourmand qu’une caravane de blogueurs composée de MayssamCatherine CormierChristelleAndrea, FrancisCatherine Côté et moi-même a parcouru la grande région de Québec, dans le cadre de la tournée Foodies sur le Pouce. De Portneuf jusqu’à la Côte de Beaupré, d’une découverte à l’autre, nos estomacs se sont remplis à un rythme soutenu. Retour sur une fin de semaine haute en couleur.

À Neuville, on produit autre chose que du maïs. À preuve, le Domaine des 3 Moulins y possède des vignes depuis une dizaine d’années, mais produit du vin que depuis 2007. La vue sur le vignoble située en contrebas est spectaculaire, particulièrement avec les couleurs de l’automne lors de notre passage. Nous y avons goûté un rosé et un rouge, un bon vin de soif frais et fruité. Malheureusement, le blanc était en rupture de stock lors de notre passage…

Par la suite, à la Station Touristique de Duchesnay, petit tour de Segway en forêt. Non, ce n’est pas très gastronomique, mais c’est bien amusant! On a l’impression d’avoir les deux pieds dans le futur…! La première journée s’est terminée par un souper au Quatre-temps, à Duchesnay toujours.  Mon osso buco de porc du Breton et le plateau de desserts offrait une belle conclusion à cette première journée.

C’est toutefois le lendemain que notre estomac a été mis sérieusement à contribution. Tout d’abord au Fournil du Trait-Carré, à Charlesbourg. Cette toute nouvelle boulangerie, fondée par deux ex-publicitaires qui ont décidé de se réinventer, offre des produits de haut niveau. Les croissants sont croustillants et feuilletés à la fois et les pains aux fruits séchés feront bien des heureux pour les matins gourmands du temps des fêtes. On y a aussi trouvé de la mouna, un dessert maghrébin que j’avais uniquement croisé dans ma belle-famille et que j’adore car il n’est pas trop sucré et très délicat.

On se transporte armé de ces pains vers la Ferme du Comte de Roussy, à Boischatel, pour profiter de leur terrasse et de leurs confitures. Tenue par une famille souche depuis près de 400 ans, la ferme est surtout connue dans la région pour ses tartes. On doit aussi noter les efforts qui sont fait par Dany Hébert et son équipe pour préserver la diversité du patrimoine biologique. La ferme compte 3 des 6 derniers poiriers “mini” au monde et en plantera une quarantaine l’année prochaine, après des efforts de reproduction qu’on ne peut que saluer.

Repus de confitures et de pâtisseries, on se dirige vers le vignoble du Domaine de l’Ange-Gardien, afin de donner un petit coup de main pour les vendanges du vandal-cliche et déguster leurs produits. Ici, 85% du vignoble est planté en cépages blancs, ce qui est à mon sens une très bonne décision. J’ai particulièrement aimé le vin de glace bien expressif mais aussi soutenu par une nécessaire acidité. Amateurs de vin de glace, allez visiter le domaine pour profiter de leur salle de dégustation toute neuve. Ceux qui veulent découvrir le vin blanc peuvent le faire à la SAQ… (Merci Christelle pour la photos!)

 

Des vendanges au Domaine de l'Ange Gardien. Photo: Christelle is Flabbergasting.
Des vendanges au Domaine de l’Ange Gardien. Photo: Christelle is Flabbergasting.

Direction St-Tite-des-Caps pour aller rendre visite à la Bio-Ferme des Caps, pour le repas “detox”. Ici, germinations et micropousses, mais aussi des légumes conservés avec le principe de lacto-fermentation (le même principe que pour faire de la choucroute!). Le kimchi était délicieux, de même que le lacto-concombre, gardé bien croustillant par cette méthode de conservation. Ces produits sont disponibles à la Ferme et méritent bien un arrêt lors de votre prochain passage à St-Tite.

L’arrêt qui a eu raison de nos estomacs a ensuite eu lieu à l’auberge Baker. Le chef Bernard Higgins est venu présenter quelques bouchées dans le VR. Ceviche de pétoncles, poisson fumé et boudin ont été mis en valeur. La star de cet arrêt fut sans contredit la tarte au sucre. Heureusement pas trop sucrée, elle est un passage obligé lors de toute visite à l’Auberge Baker.

À ce moment-ci, nos estomacs étaient sur le point d’exploser. Solution, un arrêt chez Cassis Monna et Filles, à la sortie du pont de l’Île d’Orléans, assorti d’un atelier de mixologie.. On y a démysitifé la base de la fabrication d’un cocktail et joué autour du cassis. Bien que je connaissais déjà la crème de cassis Monna, on l’a ici vu sous un nouvel angle. J’y ai aussi appris qu’elle peut se conserver près d’un an au frigo sans qu’elle ne s’altère (si vous pouvez résister pendant aussi longtemps à la boire…!).

Pour l’apéro (comme si on en avait besoin!), on fait un bref arrêt au vignoble de l’Isle de Bacchus, situé tout près. Ici encore, deux blancs tout à fait honnêtes, un très bon vin de glace et des rouges plutôt anonymes. Je crois fermement que l’avenir du bon vin au Québec passe d’abord par des vins blancs de bonne qualité et on en a ici un bon exemple. Le 1535 est mon choix si vous voulez découvrir un vin de ce producteur.

Vignoble de l'Isle de Bacchus

Avant de quitter l’endroit, on fait une brève escale dans une tente amérindienne pour y goûter du saumon et de l’anguille fumés à à l’ancienne. Le fumoir ayant pris feu (!!!), l’anguille fournie par la poissonnerie Jef n’a pas été cuite à sa juste valeur, mais ce n’est que partie remise!

Le parcours du combattant s’est terminé au restaurant le Patriarche. À cette étape de la journée, après avoir mangé pendant 8 heures de manière presque ininterrompue, le corps était en mode “survie”. J’en garde toutefois un beau souvenir et je me dis que je devrai revenir afin de m’en faire une meilleure idée… Un soir où j’aurai plus faim!

Vous voulez en faire autant? Consultez le site du Parcours Gourmand (qui sera refait sous peu!), identifiez les établissements qui vous intéressent et partez à la rencontre de gens passionnés et planifiez plus d’une journée…!

Du Bordeaux plein la tête

Entre jeudi et dimanche dernier, autour du Bassin Louise à Québec, le vin coulait à flots, la foule était dense et la bonne humeur était au rendez-vous. Pas de doute, la première édition de Bordeaux fête le vin à Québec battait son plein.

Le vaste site d’Espace 400e abritait 7 pavillons thématiques où on pouvait rencontrer des producteurs de toutes les régions du vignoble bordelais, des plus connus comme St-Émilion, Pomerol et Fronsac aux plus modestes Bordeaux et Bordeaux Supérieux. C’était bel et bien le point d’intérêt principal de la fin de semaine, bien que plusieurs ont bien apprécié les ateliers de dégustation de l’École du Vin Tanguay et les découvertes gastronomiques vendues à la Plaza Gourmande. Le stand de la SAQ présentait quant à lui des dégustations animées organisées par les Services Signature qui affichaient toutes complet et on y faisait découvrir les produits qui seront mis en vente lors de la prochaine édition du magazine Cellier.

Pour ma part, dans le cadre de #mission00vin que vous découvrirez plus tard, j’ai écumé le pavillon dédié à la Rive Gauche, en ce jeudi venteux. Plusieurs belles rencontres avec des producteurs passionnés qui semblaient impressionnés (et souvent même un peu débordés) par la foule compacte présente devant leurs kiosques.

Des blancs à découvrir

J’engage d’abord la conversation avec le premier vigneron que je croise à ce kiosque en lui demandant d’où il vient. Il me répond tout simplement “Je suis de chez Smith”, en désignant deux bouteilles de Smith-Haut-Laffite, un blanc 2009 et une (malheureusement vide!!) de rouge 2007. Décidément, je ne commence pas au pied de l’échelle…! Afin d’obtenir le contrôle nécessaire, ils fabriquent leur propres barriques et veillent à garder le toast le plus faible possible afin que leur influence sur le vin soit en accent plutôt qu’en avant-plan… Le vin est imposant et complexe, mais reste toujours en équilibre. Un beau moment!

À côté du majestueux Smith, la Tour Léognan, le deuxième vin du Château Carbonnieux, ne démérite pas malgré le fait qu’il se vende une fraction du prix de son voisin. Le pourcentage élevé de sémillion lui donne une richesse et une ampleur qui surprend. Décidément, les blancs de bordeaux sont méconnus et ceux que j’ai goûté dans Pessac-Léognan me donnent définitivement le goût d’en découvrir plus.

Bordeaux, c’est d’abord du rouge!

Il ne faut pas oublier que la région produit 8 fois plus de vin rouge que de blanc et ce qu’on a pu goûter pendant la fin de semaine était en ligne avec ce ratio. Allons-y en vrac avec deux coups de coeur qui ont retenu mon attention.

D’abord, le Château des Gravières, qui nous fut présenté avec enthousiasme et passion par M. Thierry Labuzan. Cet assemblage de 80% de merlot et de 20% de cabernet sauvignon est atypique dans les Graves, où on retrouve habituellement une majorité de cabernet. Un enthousiasme qui paraît dans le verre, le tout pour près de 20$ à la SAQ, difficile de résister.

On a aussi pu trouver quelques vieux millésimes, comme le superbe Château la Cabanne 2001, un joli Pomerol que vous pouvez trouver dans plusieurs SAQ de la province pour un prix somme toute raisonnable compte tenu du millésime. Le vin est tout à fait à maturité, avec une belle ampleur, des notes tertiaires (sous-bois, feuilles mortes, champignons) à souhait, tout en gardant une belle petite trace de fruit. Un beau vin pour se gâter avec les braisés d’automne qui s’en viennent.

Rien n’est parfait!

Évidemment, rien n’est parfait, surtout lors de la première édition d’un tel événement.

J’ai de loin préféré le début de ma soirée de jeudi ainsi que le début du dimanche, puisque la foule était moins dense. Les vignerons étaient alors beaucoup plus disponibles et on pouvait alors en profiter pour jaser plus longtemps avec eux. Lors des soirées et à l’heure de l’apéro dimanche, la foule était compacte et il n’était pas plaisant d’aller se chercher un verre et carrément impossible de jaser avec les vignerons. Ce fut un beau succès de foule, à n’en pas douter. Il faut croire que je préfère les événements plus intimes…

Il était aussi bien difficile de différencier les vins qui sont (ou seront) disponibles à la SAQ de ceux qu’on ne peut acheter au Québec. Dans plusieurs cas, même les exposants ne le savaient pas… Il serait bon de prévoir un registre des vins qui peuvent être goûtés pendant la fin de semaine et d’identifier clairement ceux qu’on retrouve au Québec. Le consommateur qui a eu un coup de coeur pendant la fin de semaine saura alors s’il peut en mettre rapidement en cave!

Finalement, lorsque la foule n’était pas trop dense, plusieurs offrait la possibilité de déguster plusieurs vins en petites portions pour le prix d’un seul coupon. Car une seule portion de 50 ml par kiosque, sans possibilité d’obtenir d’autres coupons, ce n’est définitivement pas assez pour découvrir plusieurs produits. Plusieurs petites portions de 25 ml auraient probablement été plus appropriées pour la découverte

Ceci étant dit, tout le monde que j’ai rencontré a passé une superbe fin de semaine et a hâte de savoir s’il y aura une prochaine édition. De mon côté, je ne ferai ni une ni deux et je serai en ligne pour déguster du Bordeaux en bonne compagnie, malgré que ça ne soit pas ma région préférée… On se fait un Piemont fête le vin ou Bourgogne fête le vin bientôt…?

Note: Les photos qui illustrent cet article sont une gracieuseté de Caroline Décoste, de Je suis snob. Allez la visiter et dites-lui merci!

Québec fête Bordeaux

Depuis maintenant 50 ans, la ville de Québec est jumelée à Bordeaux afin de coopérer de manière plus étroite. Alors que les retombées de ce type de jumelage sont souvent plus administratifs, la ville de Québec profite du 50e anniversaire de ce lien pour organiser une fête bien concrète: Bordeaux fête le vin à Québec, du 6 au 9 septembre 2012.

Château Margaux (Source: Thomas Hawk , Flickr)
Château Margaux (Source: Thomas Hawk , Flickr)
Cette fête de 4 jours permettra aux Québécois de fêter avec un verre de vin à la main et de faire le plein de découvertes vinicoles. Le site d’Espace 400e sera aménagé de 8 zones plus ou moins géographiques regroupant les divers producteurs présents. Quelques noms plus connus sont présents comme le Château Rabaud-Promis, Château Pape Clément, Château Smith Haut Lafitte et le Château Cantenac. Par contre, la plupart des producteurs présents sont moins connus. C’est le temps de faire des découvertes!

Le passeport, disponible au coût de 30$, donne aussi accès à des ateliers en collaboration avec l’École du vin de Bordeaux sur les productions vinicoles de la région ou même l’accord mets et vins.

Toutefois, ce n’est pas la seule activité qui veut célébrer Bordeaux à Québec au cours de la semaine prochaine. Le magazine Cellier (attention, lien avec un gros contenu flash au lieu d’un simple PDF…) de la SAQ consacre la majorité de son plus récent numéro au millésime 2009, dont les vins commencent à arriver en succursale. Ce troisième millésime du siècle, après 2000 et 2005, fait courir les foules, les critiques et les riches chinois, gonflant le prix d’autant.

On y présente aussi un sympathique match comparatif sous cette même thématique, en servant quelques vagues de Bordeaux à des professionnels. Le résultat et la vidéo “en coulisses” donne un bon aperçu de l’ambiance qui peut régner dans ce genre de dégustations.

Finalement, quelques succursales de la région qui possèdent des stations de dégustation font une place de choix aux vins de Bordeaux. À la SAQ Signature, on peut déguster Roc de Cambes et Haut-Marbuzet 2008. Si vous voulez vous gâter, c’est toutefois à la SAQ L’Ormière qu’il faut se rendre. Un bar à fin tout en Bordeaux, avec comme star Château Margaux 2006 et Haut-Brion 2006. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut tremper ses lèvres dans ces grands crus pour une fraction du prix d’achat de 865$ la bouteille. Puisque les quantités sont limitées, il ne faut pas tarder… Comme quoi, les stations de dégustation, lorsque bien gérées, sont un superbe outil de promotion!

D’ailleurs, vous m’excuserez, je m’y rends à l’instant!

Mes revendications électorales

En cette période électorale au Québec, tout le monde y va de ses revendications afin d’espérer attirer le regard des politiciens en campagne sur les enjeux qui les touchent. Ne voulant pas être en reste, je me permets aussi de revendiquer des améliorations sur certains dossiers qu’il serait important d’aborder d’ici le 4 septembre prochain.

Respecter l’esprit de la loi C-311

Je l’ai mentionné précédemment, l’adoption de la loi C-311 qui libéralise le transport interprovincial de vin ne change pour l’instant rien pour le Québec, puisque le gouvernement doit se prononcer sur les modalités de cette “importation”. On apprend via La Presse que le ministère des Finances attend la fin de la campagne électorale avant de se positionner.

« C’est le prochain gouvernement qui va prendre le dossier en main, indique le porte-parole du Ministère, Jacques Delorme. Il fera évoluer le dossier, si le dossier doit évoluer. » Il ajoute que d’ici le 5 septembre, la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) applique la loi actuelle.

Puisque le problème est pelleté vers l’avant, il en tient qu’à nous de s’assurer que les candidats se prononcent sur la situation. Chez Le Sommelier Fou, on propose même des modèles de lettres à envoyer aux candidats pour leur exposer le problème et leur demander d’en prendre acte.

Offrir un meilleur soutien aux vignerons québécois

L’industrie vinicole au Québec est présentement dans ce qu’on pourrait qualifier de crise d’adolescence. Les producteurs ne semblent pas s’entendre sur la marche à suivre pour développer le potentiel qu’on trouve au Québec.

Ce n’est pas tout de produire du bon vin, encore faut-il le distribuer efficacement et le vendre! Si vous cherchez un vin québécois dans une succursale de la SAQ, je vous souhaite bonne chance! Ceux-ci ne sont pas mis en évidence dans les étalages et dans la majorité des cas, ils sont cachés à l’arrière du magasin, dans un étalage plutôt anonyme. Pire, la SAQ a fermé la succursale dédiée aux produits du terroir au Château Frontenac pour la déménager au Complexe Jules-Dallaire, dans un no-man’s-land touristique de Sainte-Foy. Pour promouvoir les produits d’ici aux touristes de passage, la décision n’est clairement pas optimale. Bien que la SAQ soit indépendante du gouvernement, une directive claire devrait être établie afin de promouvoir les vins du Québec en succursale afin qu’ils représentent pour le consommateur autre chose que l’Auberge ou l’Oiseau Bleu en vinier

Les vignerons du Québec ont besoin de toutes formes de soutien qu’ils peuvent obtenir. En tant que consommateur, faites l’effort de goûter au Seyval Blanc du Domaine du Marathonien ou arrêtez-vous au Moine Échanson à Québec et commandez un verre du Chardonnay ou de la cuvée Solinou du domaine les Pervenches, élaborés avec brio par Michael Marler et Véronique Hupin.

De son côté, le gouvernement se doit d’appuyer les initiatives qui poussent vers un rehaussement de la qualité du vin au Québec. La certification des vins du Québec est un pas dans la bonne direction. Il faut s’assurer que les efforts nécessaires soient investis afin que cette certification soit plus qu’un logo sur une bouteille et se transpose par du meilleur vin dans notre verre.

Des foodies dynamiques

À Québec, la scène bouffe est bien vivante et dynamique. On n’a qu’à penser à ces nouveaux restaurants comme L’Affaire est Ketchup ou Chez Boulay qui reçoivent des éloges méritées ou aux classiques comme le Panache, l’Initiale ou le St-Amour qui trouvent le moyen de toujours rester pertinents (et délicieux!). On peut aussi penser à l’émission Bien dans son assiette, diffusée à la Première Chaîne de Radio-Canada depuis les studios de Québec, ou le succès de l’émission de télé Les Chefs, elle aussi produite à Québec.

À travers tout ça, il ne faut pas oublier le succès qu’a connu le premier Foodcamp, qui a réuni 300 foodies en avril dernier pour une journée d’ateliers et de découvertes autour de la bouffe. Cette journée a vu le jour suite à l’initiative de Francis Laplante, qui anime le blog Tranche de Pain.

Un autre projet lancé par Francis et par Catherine Cormier est dans l’air, celui d’un livre de recettes offrant un coup d’oeil sur le paysage gastronomique de Québec. Plusieurs blogueurs de la région mettront leurs talents en commun afin d’offrir Fou des Foodies. J’ai la chance de participer à ce projet, en y ajoutant un petit côté vinicole!

Gardez un oeil ouvert sur le site web de Fou des Foodies pour plus de détails!