Calendrier de l’avent – Bermejo Malvasia Seco Lanzarote Joven 2015

Parmi les vignobles les plus spectaculaires au monde, le vignoble des Îles Canaries fait régulièrement belle figure. On pense surtout à Lanzarote, à flanc de volcan, les vignes plantées les pieds dans la roche volcanique noire, dans des trous pour récolter le peu de pluie qui y tombe avec un petit muret pour les protéger du vent incessant provenant de l’océan. Dans la liste des vignobles que je veux voir une fois dans ma vie, celui-ci est classé pas mal au top.

Vignoble de Los Berjemos - Lanzarote
Vignoble de Los Berjemos – Lanzarote (Photo: losbermejos.com)

On retrouve dans un récent arrivage Cellier un vin provenant de Bodega Los Berjemos, établi à Lanzarote. Il s’agit du Malvasia Seco Lanzarote Joven 2015. J’ai typiquement un peu de misère avec les vins à base de Malvasia lorsqu’ils sont vinifiés en vins sec, avec leur intense pot-pourri au nez et, plus souvent qu’autrement, une acidité un peu trop basse à mon goût.

Celui-ci est fait dans un autre moule, probablement dû aux conditions climatiques et au sol volcanique où la vigne s’est enracinée. Le vin est intensément minéral d’abord, Malvasia ensuite. On est en présence d’un vin maritime, presque salin, qui appelle toujours une gorgée supplémentaires. Le comparable le plus proche qui me vient en tête serait un Assyrtiko de Santorini, aussi élevé sur un terroir intensément volcanique.

Bermejo Malvasia Seco Lanzarote Joven 2015 (Photo: SAQ.com)Bermejo Malvasia Seco Lanzarote Joven 2015 (Photo: SAQ.com)

Il en reste quelques bouteilles sur les tablettes et ferait des merveilles avec un poisson tout simplement grillé. Avec un vin qui a une personnalité si unique, il faut lui laisser la place pour s’exprimer et vous laisser toutes les occasions d’en apprécier les subtilités.

Calendrier de l’avent – Poderi Colla Nebbiolo d’Alba 2013

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole. 

Au mois d’octobre dernier, j’ai eu l’occasion d’assister à la Caravane Mark Anthony, une réunion des principaux producteurs du portfolio de cette importante agence d’importation de vin et spiritueux. Et ce n’étaient pas les moindres qui étaient sur place: Ornellaia, Antinori, Fattoria dei Barbi et Tenuta Argentiera pour ne parler que des Italiens. C’est toutefois chez Poderi Colla que j’ai eu le plus gros coup de coeur.

Poderi Colla Nebbiolo d'Alba (Photo: SAQ.com)
Poderi Colla Nebbiolo d’Alba (Photo: SAQ.com)

Bien que le domaine Poderi Collai ait été fondé en 1994, la famille est dans le domaine du vin depuis le début du 18e siècle. C’est Tino Colla qui était sur place, pour le plus grand plaisir de tous ceux qui voulaient venir lui piquer une petite jasette. On était devant un homme généreux de sa personne et de ses explications et sympathique comme le meilleur de l’Italie. Encore une fois, les vins sont à l’image du personnage: sans artifices, pas compliqués mais avec beaucoup de classe.

On retient le Nebbiolo d’Alba, qu’on remarque facilement sur les tablettes de la SAQ avec son portrait de Bacchus bien en évidence sur l’étiquette. Il s’agit d’une très belle introduction au nebbiolo, avec ses tannins et son acidité bien présente et son nez complexe de roses, de prunes et d’épices. Ce n’est certainement pas le plus complexe ni celui qui aura la plus grande longévité, mais pour 25.40$, il s’agit d’une très belle porte d’entrée vers les crus piémontais. Servez-le avec une viande longuement braisée – pourquoi pas un classique osso buco! – et le bonheur sera certainement présent.

Calendrier de l’avent – Badenhorst Caperitif

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole.

Techniquement, celui-ci, c’est un vermouth: c’est-à-dire, un vin fortifié et infusé de différents aromates. On connaît bien le Martini Rosso et Bianco, qui ont une place réservée dans le bar de la parenté qu’on visite dans le temps des fêtes. Ça fait la job, surtout lorsqu’on veut faire un p’tit drink en apéro.

Toutefois, si on veut vraiment passer à un autre niveau, on va chercher le Caperitif de Adi Badenhorst, vigneron de talent en Afrique du Sud. Alors qu’il s’agissait d’un grand classique au 19e siècle, le Caperitif a disparu en 1910 alors que la compagnie qui le produisait a fermé. C’est en collaboration avec un mixologue danois, Lars Lyndgaard Schmidt, qu’ils ont recréé ce vermouth classique en 2014, après un peu plus de 100 ans d’absence. Produit avec du Chenin blanc et une quarantaine de plantes aromatiques qui poussent dans les environs et que les Sud-Africains classent dans la famille des Fynbos.

Caperitif (Photo: SAQ.com)
Caperitif (Photo: SAQ.com)

On en fait un magnifique negroni, avec du gin St-Laurent et du bitter di Tornio Bella Vita, ou prendra la place du Lillet blanc dans ces cocktails à base de vin. Ou Sinon, servez-le frais, avec de la glace et un écorce d’orange et sirotez-le lentement en attendant les invités. Sentez la brise marine du cap de Bonne-Espérance tout proche et observant Table Mountain (ok, ça peut être des photos tirées de Google Image). Il faut quand même avoir une certaine tolérance à l’amertume en bouche, mais le côté enjôleur et floral du nez vient amplement compenser.

Vous trouverez ce vin dans la section Apéritifs de la SAQ Signature (ou, si vous n’habitez pas à Québec ou Montréal, vous pouvez commander par téléphone). Lorsque vous en commandez, prenez soin d’en prendre deux bouteilles. Vous allez voir, la première va disparaître beaucoup plus rapidement que vous le pensez. Ça serait triste qu’il ne vous en reste plus quand les premières chaleurs de l’été vont arriver…!

Calendrier de l’avent – Quinta da Pôpa Vinhas Velhas 2008

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole.

Habituellement, un voyage dans une région viticole va entraîner directement une augmentation de la consommation des vins de cette région, à court et à moyen terme. Le fait d’avoir le paysage en tête, d’avoir rencontré les gens qui font le vin et de se replonger dans les souvenirs de voyage quelques mois ou années plus tard rendent le vin encore meilleur.

Il y a aussi des voyages et des rencontres qui marquent plus que d’autres. C’est le cas de mon voyage dans le Douro en octobre 2014. Oui, c’était un voyage de presse à l’invitation de l’IVDP (que je remercie encore pour cette opportunité) et on a été reçus comme des rois. Cette semaine a toutefois profondément changé ma vision des vins portugais, qui ont su s’éloigner des bombes de fruit et de soleil que j’associais auparavant avec la région.

Le Douro possède un charmant mélange de traditions et de jeunes qui poussent. C’est le cas de Quinta da Pôpa, perchée sur une terrasse sur une section spectaculaire de la vallée du Douro, tout juste en aval de Pinhaõ. Derrière le chai, une parcelle de vieilles vignes de plus de 80 ans composée d’une vingtaine de cépages coplantés compose le Velhas Vinhas, la cuvée phare du domaine.

Le Douro depuis chez Quinta da Pôpa
Le Douro depuis chez Quinta da Pôpa

Ce vin est arrivé au Québec via le Courrier Vinicole Espagne/Portugal au mois de mars dernier, à mon plus grand bonheur. On est clairement sur un terroir ensoleillé (contrairement à la photo, il pleuvait quand on est passé au domaine), avec la concentration qui vient avec. Le tour de force réussi ici est de conserver l’équilibre et toute l’énergie qui est contenue dans ce vignoble. Malgré le fait que le millésime offert sur les tablettes soit le 2008, on est en présence d’un vin qui semble tout jeune et qui pourra tenir son bout encore pendant plusieurs années et qui mérite amplement les 48$ demandés, que ce soit pour l’ouvrir pendant les Fêtes et/ou pour le mettre en cave pendant quelques années.

Goûter les vins du Douro, c’est me replonger dans ce périple sur les terrasses abruptes de cette vallée, la générosité de ses vignerons et immédiatement, le goût d’y retourner, plus tôt que tard.

Calendrier de l’avent – Château Mourgues du Grès Les Galets 2014

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole. 

Dans le cadre des Lundi Exquis pour la Sommellerie, j’ai eu le privilège de suivre une formation de trois heures avec Véronique Rivest sur les Costières de Nîmes. Un voyage de trois heures sur le climat, la géologie et la viticulture de cette petite appellation de 40 km la plus méridionale du Rhône en compagnie de la deuxième meilleure sommellière au monde: pas mal comme après-midi!

 

Au menu, une douzaine de vins à déguster, tous à l’aveugle. En blanc, ils sont composés principalement de Grenache Blanc, Marsanne et Roussanne alors qu’en rouge, on retrouve Syrah, Grenache et Mourvèdre, avec un peu de Carignan, Cinsault et Marselan en complément. À noter que 25% de l’appellation set certifiée biologique, un taux qui se démarque du 3-4% qu’on voit lorsqu’on considère l’entièreté du vignoble français. Le climat idéal de la région rend ce type de viticulture plus facile qu’ailleurs, mais ce taux de pénétration est tout de même impressionnant.

Château Mourgues de Grès Les Galets 2014 (Photo: saq.com)
Château Mourgues de Grès Les Galets 2014 (Photo: saq.com)

Mon coup de coeur des vins présentés – bien qu’ils étaient tous recommandables – va à la cuvée Galets Rouges de Château Mourgues de Grès. Un vin gourmand, à base de Syrah (60-75%, selon les sources consultées), complémentées par la Grenache avec possibilité de Carignan et/ou de Marselan, qui assume pleinement le caractère ensoleillé de cette appellation adossée à la Méditerranée. L’équilibre est atteint en bouche avec une jolie fraîcheur et une structure tannique bien droite. La jolie amertume en finale

C’est surtout un formidable rapport qualité-prix, bien sous la barre des 20$, qu’on a tendance à négliger un peu puisqu’il est présent sur les tablettes de la SAQ de manière régulière.