Calendrier de l’avent – St. Innocent Zenith Vineyard 2009

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole. 

En octobre 2011, j’atterrissais à Portland, Oregon pour des vacances qui se termineraient à San Francisco. Au menu de ce road trip de deux semaines, quelques jours dans la Willamette Valley et sortant de notre ville de départ.

Sur notre chemin en route vers la Californie, nous avions rendez-vous chez St-Innocent Winery. À notre arrivée sur place, nous apprenons que Mark Vlossak, le winemaker avec qui je correspondais, ne pourrait pas être là et que la visite serait plutôt menée par John, son père, alors âgé de 87 ans. Nous avons donc eu droit à une rétrospective particulièrement passionnante de l’industrie du vin aux États-Unis depuis les années 1950, en provenance du Wisconsin jusqu’à son implication dans la passion du vin de son fils.

Je garde un souvenir particulièrement chaleureux de cette visite qui s’est étirée sur presque deux heures et, en faisant quelques recherches pour ce post, j’ai lu que M. Vlossak était décédé l’année dernière à l’âge de 91 ans. Toutes mes condoléances à la famille de St-Innocent Winery.

John Innocent Vlossak en 2011 (Ma photo n'est pas super pour manque de lumière, désolé M. Vlossak)
John Innocent Vlossak en 2011 (Ma photo n’est pas super pour manque de lumière, désolé M. Vlossak)

Lors de cette visite, j’avais aussi ramené une bouteille de pinot Zenith Vineyard 2009, que j’avais bien aimé en dégustation. Celle-ci dormait en cave depuis les 5 dernières années et, c’est avec une certaine appréhension que je l’ai ouvert samedi dernier. Est-ce que le vin serait aussi bon que dans mon souvenir? Est-ce qu’il a évolué avec grâce et élégance? Est-ce qu’il avait fini d’intégré son bois que je trouvais un peu trop présent alors que le vin n’avait que deux ans?

St-Innocent Pinot Noir Zenith Vineyard 2009
St-Innocent Pinot Noir Zenith Vineyard 2009

La bouteille a plutôt sublimé les attentes. Le bois était complètement intégré, laissant en premier plan un harmonieux mélange de fruits rouges, d’épices et de notes plus évoluées qui rappellent un peu les feuilles mortes. La bouche est droite, la finale est longue et une toute légère sucrosité en fin de bouche vient nous rappeler qu’on est en Oregon plutôt qu’en Bourgogne. Servi avec un pâté à la viande traditionnel du temps des fêtes (avec cannelle, clou de girofle comme épices…), il s’est intégré parfaitement.

Est-ce qu’il aurait pu patienter un peu plus en cave? Probablement. Est-ce qu’il était particulièrement délicieux à ce stade-ci? Certainement.

Et ça donne le goût de retourner sur la côte Ouest.

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Julien Marchand

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