Mes découvertes du Salon des Vins de Québec 2017

Une fois par deux ans, Québec accueille la planète vin pour trois jours de découvertes intenses au Salon international des vins et spiritueux de Québec. Après un après-midi intense de dégustation, voici mes coups de coeur qui, je l’espère, pourront vous guider lors de votre visite avant la clôture du salon dimanche le 30 avril. Bon salon et faites nous part de vos coups de coeur dans les commentaires ou sur la page Facebook!

Des bulles

J’en ai parlé précédemment sur les réseaux sociaux, mais j’ai un gros coup de coeur pour le cidre le Sauvage de la Cidrerie le Somnambule (Kisoque 405.4, tout au fond du salon!), située à St-Henri-de-Lévis. Un cidre fermenté avec des levures indigènes, avec une pointe de complexité et de funkiness qui rend le tout particulièrement intéressant. Le blanc de pomme, qui s’apparente à un vin blanc léger est aussi particulièrement intéressant. Émile et Ève, continuez de transférer votre énergie dans vos cidres.

Au kiosque de la QV (kiosque 129), on fait le détour pour le champagne Cuvée 739 de Jacquesson. Chardonnay, pinot noir et pinot menuier s’allient ici dans un ensemble tendu, vif et gourmand au possible. Il faut aussi profiter du Salon des Vins pour goûter des produits d’exception comme celui-ci, qui ne prennent pas une place régulière dans notre liste d’achats…

Des blancs

L’incontournable en blanc est la gamme du domaine Josmeyer, représentée par Isabelle Meyer au kiosque de Symbiose Vins (kisoque 116). Des vins d’une grande complexité, droits et plein de vie. Le riesling Hengst 2009 présent sur le salon fait à lui seul plier les genoux et est la définition même d’un Grand Riesling, avec des lettres majuscules. C’est le 2012 qui est en SAQ Signature et le prix de 75$ la quille semble presque raisonnable suite à cette dégustation. Un grand domaine à ne pas manquer.

Au kiosque des vignerons de Chartier (kiosque 123), il ne faut pas manquer le Rebula du domaine slovène Movia. Élaboré à 100% de Ribolla Gialla, un vin blanc tirant sur le doré dont la longueur, la complexité et la fraîcheur sont particulièrement impressionnants. Pour sortir des sentiers battus et découvrir un vin généreux qui laisse une forte impression.

Des rouges

Une de mes révélations à ce Salon des vins est venue, contre toute attente, du kiosque des vins d’Australie (kiosque 109). On entend souvent parler des nouveaux vins australiens, mais on n’a trop peu de chance d’y goûter. Ici, on découvre avec plaisir une petite partie de la gamme chez Alpha Box and Dice. Le Tarot, fait de Granache de Mclaren Vale, le Dead Winemakers Society, un Dolcetto d’Adelaide Hills, le Rebel Rebel, un Montepulciano d’Abruzzo (titrant 11.5% d’alcool!) et le Golden Mullet Fury, un vin orange de Sémillon et Viognier représentent bien ce que l’Australie peut faire lorsqu’on regarde loin dans le champ gauche. Allez voir Justin, ses vins et son accent australien vont vous charmer!

Au-delà de ces vins un peu plus funky, j’ai été agréablement surpris de voir à quel point les vins qui sont généralement associés avec la région. Je retiens un superbe Shiraz Viognier 2005 de Yering Station (il y en a peu, peut-être sera-t’il caché sous la table, montrez vous intéressés et on vous proposera peut-être…!) et un pinot gris de Mount Langi, qu’on situerait à mi-chemin entre la version alsacienne et orégonnienne et la cuvée Juveniles de Torbreck, un assemblage GSM sans surextraction. On voit souvent l’Australie comme un gros bloc monolithique qui exporte principalement du Cliff 79 ou Jacob’s Creek. Mea culpa, mes préjugés viennent d’en prendre pour leur rhume.

On termine cette tournée au kiosque des vins du Pélponnèse. Bien que les vins grecs aient connu une explosion de popularité et de reconnaissance, ils restent de formidables rapports qualité-prix et on y trouve plusieurs jolies découvertes, dont le Mega Spileo 2010 de Cavino. Il s’agit d’un assemblage ambitieux de Mavrodaphné et Kalavritno mavro, qui ferait la barbe à l’aveugle à plusieurs cuvées vendues pour bien plus que le 28.85$ demandés ici. Avec quelques années derrière le col, un élevage présent (mais qui ne prend pas toute la place), le vin pourra vieillir avec grâce pendant quelques années ou faire un malheur cet été avec de l’agneau sur le BBQ. Il vient tout juste d’arriver en SAQ, ne traînez pas trop…!

On termine la tournée au kiosque de Select Vins/Advini (kisoque 136) avec la cuvée Anarschiste, des Vignobles Jeanjean. Ce St-Chinian allie grenache, syrah et carignan poussant sur des shistes (d’où le jeu de mot que certains trouveront douteux…) en vin à la fois généreux et équilibré. On est ici sur un terroir frais dans ce climat plutôt chaud et ça nous montre élégamment à quel point le Langedoc est un mosaïque de terroirs particulièrement diversifiée. Et en plus, ça vous donnera l’occasion de jaser avec Brigitte Jeanjean, ce qui en soit vaut le détour!

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Julien Marchand

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