2013 en trois temps

Le temps passe vite! Le congé des Fêtes est déjà à nos portes et on pense déjà à 2014. Avant de sabrer le mousseux le 31 au soir, je jette un petit coup d’oeil sur l’année qui se termine.

Un peu moins de vin, beaucoup plus de bonheur

Je vais me souvenir de l’année 2013 toute ma vie puisque c’est en septembre qu’est née Gabrielle, qui illumine nos journées depuis ce temps. À part bouleverser notre quotidien, l’arrivée d’un troisième membre de la famille a modifié mes habitudes d’achat et de consommation de vin… Forcément, le blog a un peu ralenti, faute de vin au début de l’année et faute de temps par la suite…!

C’est ainsi que la cave a pris du mieux, à force de faire quelques achats que je ne pouvais pas laisser passer et de garder les bouteilles significatives pour ouvrir avec ma douce moitié…

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L’effet collatéral est que je vais surveiller attentivement les vins du millésime 2013, qui a été difficile dans mes régions de prédilection. Après un printemps froid à la grandeur de l’Europe et de la grêle en Loire et en Bourgogne, ça n’a pas été facile en France. Le Piedmont semble avoir été épargné, comme si j’avais besoin de ça pour augmenter la proportion de nebbiolo dans la cave!

Des #Vinsignifiants

Les #Vinsignifiants, c’est un petit groupe de dégustation que j’ai lancé avec quelques amis autour du thème de la simplicité. Quelques fois par année (on vise environ 4 rencontres par année), on se regroupe et chacun amène une bouteille autour de 25$ et un petit quelque chose à grignoter. On sert le tout à l’aveugle dans le plaisir et la convivialité la plus totale.

J’y ai fait de belles découvertes vinicoles et le fait de ne pas savoir initialement ce qui est dans notre verre force à se positionner sans préjugés face au vin et permet d’affiner notre palais.

Ce n’est pas compliqué se monter un groupe de dégustation. Rassemblez des gens avec qui vous êtes à l’aise, engagez-vous à une récurrence avec laquelle tous seront à l’aise et lancez-vous! Pas nécessairement besoin d’être un expert, c’est en goûtant qu’on apprend!

Quelques coups de coeur, tout de même

Cette année, j’ai tout de même goûté à quelques très belles fioles au gré des rencontres et des voyages. En voici donc trois, sans ordre particulier.

Girolamo Russo a Rina 2010

Après avoir eu un gros coup de coeur pour ce vin au Salon des vins de Québec, j’ai eu la chance de visiter Giuseppe Russo lors de notre voyage en Sicile. On s’est promené dans les vignes, on a dégusté ses 4 crus provenant des flancs de l’Etna et on a passé une heure merveilleuse. Le a Rina, provenant des vignes plus jeunes, est plein de fraîcheur et se laisse boire dangereusement tandis que le San Lorenzo 2010 (disponible à la SAQ Signature) offre un extra profondeur, sans pour autant sacrifier en buvabilité.

San Lorenzo

Vignoble de Sainte-Pétronille Riesling 2012

Lorsqu’un vigneron local de talent prend la bonne décision de planter un cépage qui risque d’avoir beaucoup de succès au Québec et qui, en plus, reçoit un coup de pouce de Mère Nature comme en 2012, on se retrouve avec le Riesling 2012 du Vignoble de Sainte-Pétronille dans le verre. Il était disponible en quantité lilliputienne au domaine cet été… Si vous avez réussi à mettre la patte dessus, comptez-vous chanceux et faites des heureux l’été prochain ou lors de la saison des huîtres!

Heart and Hands Pinot Noir 2009

Découvert lors de ma première présence à Tastecamp en 2010 dans la région des Finger Lakes, Heart and Hands avait terminé la fin de semaine en grand. Lors de notre retour de Tastecamp Niagara l’année suivante, il nous a été impossible de résister à faire un détour afin d’aller re-visiter le domaine. Depuis ce temps, cette bouteille dormait patiemment en cave. Elle a couronné à merveille notre dernière rencontre des #Vinsignifiants, sur le thème du Nouveau Monde. On sentait une légère évolution, le fruit était encore à l’avant plan et l’équilibre était parfait.

Heart and Hands

Un vin fait par des passionnés partagé avec des bons amis: si ça peut être aussi le thème de 2014, je serai heureux.

 

Trois mousseux pour les Fêtes

Les Fêtes approchent à grands pas et l’envie de partager les bulles croît exponentiellement. Afin de vous donner des idées, voici quelques bulles dégustées récemment qui méritent qu’on s’y attarde!

Vignoble de Sainte-Pétronille Brut Nature 2010

En vente au vignoble – 28$

Élaboré tout près de Québec, face à la chute Montmorency, ce mousseux est composé de Vandal-Cliche à 75% et de Vidal à 25%, provenant du millésime 2010. Le vin a été embouteillé en juillet 2011, et la seconde fermentation s’est faite directement en bouteille en suivant la méthode traditionnelle. Ensuite, il y a eu vieillissement sur lies pendant 24 mois et le dégorgement a eu lieu en juillet 2013. À cette étape, aucune liqueur de dosage a été ajoutée, pour préserver le caractère frais et croquant du vin. En 2010, 500 bouteilles ont été produites et la production est de 1000 bouteilles pour les années suivantes.

VSP

Contrairement à ce qu’affirme Marc-André Gagnon dans sa courte note, on a affaire à un vin droit avec une belle tension et une longueur appréciable. Servi à l’aveugle à côté des deux vins suivants à un groupe d’une trentaine de personnes, il a été le préféré d’environ le tiers du groupe! La marche était assez haute et il s’est montré à la hauteur.  Je suis bien content qu’il m’en reste une bouteille en cave.

Roederer Estate Brut Anderson Valley

Code SAQ: 294181 – 29,35$

Provenant de la vallée d’Anderson, au nord de la Californie, ce vin est élaboré par la réputée maison champenoise Roederer. Il s’agit d’un assemblage d’environ 60% de chardonnay et de 40% de pinot noir. Le vin est vieilli au moins 2 ans sur les lies avant le dégorgement. Il reste une toute petite touche de sucre résiduel (1.2%) qui est à peine perceptible dans le vin. Il est tout de même classifié comme Brut.

Dans l’assemblage, on retrouve une petite portion de vins vieillis en barriques de chêne, ce qui ajoute une touche de complexité à l’ensemble et est en ligne avec le style de la maison. La production annuelle est de 80,000 caisses.

À la dégustation, on constate qu’il est un peu plus rond et enjôleur en bouche que le Drappier et le Brut de Sainte-Pétronille. Les bulles sont fines et la longueur est trèes bonne. Je le préfère de loin au Mumm Napa, son concurrent direct dans la même gamme de prix.

Champagne Drappier Brut Nature Pinot Noir

Code SAQ: 11127234 – 46,75$

Depuis 1808, ce domaine familial a su s’établir sur des parcelles particulièrement calcaires, situées pour la plupart autour d’Urville, où le Pinot Noir, majoritaire, trouve sa plus belle expression et permet de produire des vins aromatiques très élégants.

Comme le Roederer, seuls les jus de première pression sont utilisés, mais ici le vin complète la fermentation malolactique. Par la suite, tous les vins sont élevés en cuves inox pour préserver la fraîcheur et sont très peu sulfités. Vieillissement de 2-3 ans puis aucun dosage à l’embouteillage. On retrouve alors un mousseux particulièrement sec, avec moins de 2g de sucre résiduel par bouteille.

On note que le vin est fait entièrement de pinot noir, contrairement aux deux autres. On peut imaginer des petits fruits rouges au nez et personne n’oserait vous contredire. En bouche, le vin est ample et en mène large et termine sur une légère amertume pas dérangeante du tout qui sonne surtout l’envie d’en reprendre une deuxième gorgée!

Pouilly-Fuissé et poulet

Il y a de ces accords qui sont particulièrement mémorables. Dans cette catégorie, on pourra classer le repas de mercredi dernier, qui alliait à merveille un poulet, sauce aux champignons et un Pouilly-Fuissé obtenu en importation privée chez Les Vieux Garçons. On parle du vin et, en prime, on donne la recette pour cuisiner le poulet!

Le Vin

Pouilly-Fuissé "En Chantenay" 2009Les vins P-U-R, c’est l’oeuvre de Cyril Alonso et Florian Looze, vinificateurs itinérants qui produisent des vins naturels dans le Beaujolais, en Bourgogne et dans le nord de la vallée du Rhône. P-U-R signifie Production Unique et Rebelle, ce qui explique que plusieurs de leur cuvées sont commercialisées dans sous l’humble appellation Vin de France. Leur charte de qualité et de vinification est claire: vendanges manuelles, levures indigènes, pas de thermovinification ni de filtration, etc.

Ils produisent vins qu’on pourrait qualifier de “vins de soif”, aux noms et étiquettes ludiques. J’aime particulièrement le Swimming Poule, la Scie Rose et le Porc tout gai. Au-delà de ces noms accrocheurs, on retrouve aussi des terroirs plus connus comme Morgon Côte de Py, Côte-Rotie, Régnié, etc.

Dans le cas qui nous intéresse, nous avons servi le Pouilly-Fuissé En Chantenay 2009. Déjà au nez, on sait que le vin en donnera beaucoup: fruits exotiques, un peu de fleurs et d’épices supportés par une belle trame minérale. La bouche suit, mais ce qui retient l’attention est surtout la texture veloutée et généreuse. Ça ne vient pas de l’usage de la barrique par contre, puisque le vin est élevé pendant 11 mois en cuves inox. Est-ce la  La finale s’étire longuement, pour notre plus grand plaisir!

Le Poulet

Avec une petite heure devant vous, le match parfait avec ce chardonnay est une casserole de poulet aux champignons. Le gras du vin trouvera écho dans la texture des champignons, à la fois en morceaux et avec leur leur essence dans la sauce. Sommes-nous en présence d’un accord qui fonctionne grâce à l’umami présent dans les deux parties?

Il faut tout d’abord réhydrater des champignons séchés dans de l’eau bouillante. Ensuite, dans un grand chaudron du type “Le Creuset”, faire dorer des dos de poulet dans l’huile d’olive puis les retirer. Il est important de choisir une coupe de poulet avec des os, ils vont donner pas mal de goût plus tard.

Dans la poêle nouvellement libérée, faire colorer des oignons émincés. Ensuite, ajouter des champignons frais (on a pris des Paris et des pleurotes, mais la voie est grande ouverte), du thym, du laurier. Saler et poivrer. Déglacer ensuite au vin blanc. Ajouter les champignons séchés et l’eau de trempage puis remettre le poulet. Laisser mijoter pendant 45 minutes puis ajouter du beurre manié et laisser mijoter un 15 minutes supplémentaires afin de faire épaissir la sauce.

En finition, pour un petit extra, on ajoute une pincée de sel à la truffe.

L’accord avec le chardonnay est lumineux et réside dans l’intensité des saveurs que vous allez pouvoir transférer à la sauce. À défaut d’avoir pu mettre la main sur cette cuvée, on pourrait se tourner en succursales vers le Pouilly Fuissé Les Reisses 2010 de Robert Denogent, un producteur que j’ai découvert suite à un commentaire dythirambique de Gary Vaynerchuk ou, vers le Mâcon Uchizy 2011 de Talmard qui, bien que moins complexe et aromatique que les deux autres, offre un rapport qualité prix très intéressant.

Vins Chartier Créateur d’Harmonies: la table d’abord

À moins d’avoir été déconnecté pendant quelques mois, vous avez certainement entendu parler que François Chartier, sommelier qui se passe de présentation au Québec, lancera une gamme de vins Cuvée Chartier – Créateur d’harmonies le 3 octobre prochain.

La démarche génère le produit. Si on ne change pas la démarche, on va toujours produire la même chose.

Cette affirmation de Franco Dragone, metteur en scène pour le Cirque du Soleil est au coeur du processus d’élaboration de cette gamme de vins. En effet, on lit parfois sur une contre-étiquette qui mentionnait que le vin était bon avec à peu près n’importe quoi, de la viande blanche, du poisson, de la viande rouge, des fromages à pâte molle, bleus, etc. On arrive à ces situations lorsque l’accord avec la table n’est qu’une arrière-pensée dans le processus d’élaboration du vin. Le ridicule de ce genre de contre-étiquettes a amené François Chartier à se questionner sur la place du vin: forcément à table, en accord avec un repas.

Il a ainsi mis à contribution le travail précédemment effectué dans le cadre de Papilles et Molécules, qui tentait de mettre en évidence les possibles liens de complémentarité entre les vins et les aliments au moyen des molécules aromatiques qu’ils partagent. Le but: créer des vins qui sont à la vase conçus pour favoriser l’harmonie avec certains composantes de votre prochain souper.

Ce qui est mis sur les tablettes de la SAQ est le fruit d’un travail de plus de deux ans. Pour l’élaboration de ces cuvées, François Chartier a travaillé avec Pascal Chatonnet, oenologue bordelais, flying winemaker et maître de l’assemblage, de même que différents vignerons dans chacune des régions ciblées. Ainsi, pour chaque région, Chartier a choisi une piste aromatique précise et assemblé les différentes cuvées avec cette idée en tête.

François Chartier et Pascal Chatonnet en travail d'assemblage. Soucre: www.francoischartier.ca
François Chartier et Pascal Chatonnet en travail d’assemblage. Soucre: www.francoischartier.ca

Toutefois, malgré ce qu’on peut entrendre, l’idée n’est pas d’arriver à l’accord unique, mais plutôt, pour reprendre les mots de Chartier, d’encadrer la liberté d’accord et de proposer des pistes à partir desquelles on pourra continuer à créer des accords créatifs.

Pour les cuvées présentées cette année (4 vins cet automne et 2 au printemps prochain), les lots de vin ont été achetés déjà vinifiés aux différents domaines. L’assemblage s’est fait comme on le voit ci-dessus en collaboration avec Pascal Chatonnet et les vins ont été embouteillés dans les domaines respectifs. À partir de l’année prochaine, le travail est fait dès le champ, afin d’arriver au résultat voulu.

J’ai eu le privilège de goûter à ces quatre vins en primeur en compagnie de M. Chartier lui-même et d’une quarantaine de professionnels du milieu de la restauration, sur l’invitation de Philippe Lapeyrie. Merci beaucoup de l’invitation, c’était un réel plaisir.

On pourrait résumer que chaque vin représente très bien le terroir d’où il est issu et qu’on mise plutôt sur le côté digeste et frais que sur l’extraction. Peu importe ce qu’on pense de la démarche d’agencement moléculaire, il reste que les quatre vins présentés sont vachement bons. Je serai certainement acheteur le 3 octobre prochain, surtout à moins de 20$ par fiole.

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Le Blanc 2012Chartier voulait particulièrement travailler avec un producteur qu’il respecte énormément et qui travaille en biodynamie, le Clos des Augustins, à Pic St-Loup. Le vin qui a été produit est sans aucun doute sur la piste aromatique de la roussane, avec des notes d’abricot, de pêche et de miel, avec une bouche qui allie ampleur et minéralité. Il s’agit d’un assemblage de Chardonnay (40%), Grenache blanc (48%) et Rolle (12%) qu’il ne faut pas servir trop froid et qui fera des miracles avec des plats aux saveurs exotiques comme des currys avec une base de lait de coco.

Côtes du Rhône 2012: Provenant persqu’en totalité de Vinsobres, une petite appellation tout au nord de la section sud de la vallée du Rhône, cet assemblage grenache-syrah-mourvèdre est tout en fraîcheur. Ce vin assume très bien son côté animal, qui reste bien en équilibre avec les petits fruits rouges. Bien que l’assemblage soit principalement composé de grenache, c’est la piste aromatique de la syrah qui est mise de l’avant. C’est le temps de sortir l’agneau, les olives, le fenouil, etc.

Fronsac 2010Dans cette grande année, on choisira de carafer ce vin à base de merlot placé sur la piste aromatique du poivron grillé et d’une molécule nommée la priazine. La bouche est charnue et présente des notes de torréfaction et de fruits noirs typiques de Bordeaux. Encore une fois, on est en présence d’un vin digeste qui mise sur la “buvabilité” plutôt que d’essayer d’en mettre plein la gueule. Un beau Bordeaux qui se bonifiera au cours des cinq prochaines années.

Toscana Rosso 2009: Le plus âgé des quatre vins mis en marché, ce sangiovese a été mon préféré de la dégustation. Le nez sur les épices, le moka et les prunes n’était pas le plus expressif, mais c’est en bouche que la magie opère car tout est en équilibre: acidité, légère amertume, longueur, tannins. Bien que l’étiquette suggère un steak (ce qui n’est pas du tout une mauvaise idée…), je me dirigerais plutôt vers des pâtes toutes simples, sauce arrabiata (tomate et basilic, le tout rehaussé d’un peu de peperoncino) et l’accord serait certainement aussi bon.

En avoir pour son 70$

On a fait grand bruit la semaine dernière d’un vin de Julia Wine qui allait se détailler à 70$ et être disponibles dans les dépanneurs Couche-Tard de l’est du Québec. La prohibition est finie, plus besoin d’aller à la SAQ et autres arguments du genre. Vraiment?

Julia Wine - Cellier 71Sur le site internet, on mentionne qu’il s’agit d’un vin provenant de Lake County, une région dans le nord de la Californie, expédié en vrac et embouteillé au Québec, ce qui permet de le vendre dans les épiceries et dépanneurs. Par souci de comparaison Total Wine et chez WineLibrary, deux grands détaillants de vin, le Lake County le plus cher se détaille autour de 25$ et les autres sont à 15$ et moins. Même avec les taxes qui financent notre système de santé, on est plutôt loin du compte…

Admettons que, pour un exercice pédagogique, vous avez 70$ à dépenser pour une seule bouteille de vin. Regardons quelques options disponibles sur les tablettes de la SAQ… Comme il y a présentement 1300 vins entre 40$ et 70$ disponibles à la SAQ, vous comprendrez que la liste ci-dessous n’est qu’un échantillonnage!

On peut tout d’abord se tourner vers des grands vins italiens. Sans aucune hésitation, c’est avec une bouteille de Mastroberardino Cento Trenta Taurasi Riserva 1999 que je repars. Souvent décrit comme le Barolo du sud, cette cuvée d’aglianico est définitivement de haut vol et permettra de goûter à un vin à pleine maturité. S’il n’y en a pas dans votre coin de pays, tournez-vous vers la jeunesse du Taurasi Riserva 2007, qui en offrira beaucoup pour de nombreuses années.

Les amateurs de cabernet sauvignon américain choisiront le Kenwood Artist Series, présent dans le millésime 2008 à la SAQ un peu partout en province. Si la lecture du compte rendu de la verticale ouverte l’année dernière sur Fouduvin ne vous donne pas le goût d’en mettre en cave, aucun autre argument pourra y parvenir. De plus, les étiquettes sont particulièrement jolies et mettent de l’avant un artiste différent à chaque millésime, un peu à l’image de Mouton Rothschild, à Bordeaux.

En France, pour le même 70$, on peut trouver de très bons premiers crus de Bourgogne et on a même le luxe du choix entre plusieurs producteurs bien renommés. Que ce soit avec le Beaune Premier Cru Les Sizies du Domaine de Montille, le Morey-St-Denis En la Rue de Vergy de Michel Gros ou le Chambolle-Musigny de Philippe Charlopin, on est en présence de très belle Bourgogne et de producteurs renommés. Si le vin n’est disponible à la SAQ Signature, ne désespérez pas: la livraison est gratuite partout en province dans une SAQ locale et vous pouvez acheter par téléphone!

Avec ces choix, on voit difficilement pourquoi on irait virer chez Couche-Tard pour aller payer un vin 70$. Julia Wine ont aussi annoncé qu’ils allaient offrir une cuvée à 150$ lors de la période des fêtes. J’ai déjà hâte de reprendre ce billet et refaire des suggestions de vins pour ce montant quand même astronomique…

Ceci dit, je n’ai pas goûté au Cellier 71 de Julia Wine et à la lumière de mes suggestions, ça ne me donne pas trop le goût d’y investir le montant nécessaire. Toutefois, si la compagnie me fournit un échantillon, il me fera plaisir de lui faire honneur et d’en faire une critique et comparaison la plus objective possible.