Calendrier de l’avent – Clos des vignes du Maynes Cuvée 910 2013

Mon calendrier de l’Avent m’offre l’occasion de revenir sur mon année vinicole, tout au long du mois de décembre. Les vins qui m’ont fait vibrer, tout au long de l’année. 

Cette bouteille est m’est chère pour deux raisons. Premièrement, elle fut achetée lors d’une magnifique fin de semaine à New York avec un couple de bons amis, chez Chamber St. Wines, qui vaut à lui seul le déplacement vers Manhattan si vous trippez le moindrement sur le vin. Servi par un conseiller hors-pair, qui a pris le temps de jaser, de connaître mes goûts, mon budget et mes besoins, il a fini par me recommander cette cuvée bourguignonne élaborée de manière unique.

En effet, Julien Guillot cultive et vinifie le Clos des vignes du Maynes, planté en vignes autour des années 900 et vinifiées pour la première fois par l’abbaye de Cluny en 910. Il s’agit d’un assemblage en coplantation (un field blend, en bon français) de pinot noir, gamay et chardonnay. Propriété de la famille depuis 1954, le Clos a toujours été cultivé en agriculture biologique (ou biodynamique, maintenant) et n’a jamais vu de pesticides ou d’herbicides. Vinifié essentiellement comme à l’époque, foulé aux pieds, embouteillé au printemps suivant, sans aucune addition de sulfites.

Servi à l’aveugle lors d’une dégustation des Vinsignifiants, il a ouvert la soirée d’une magistrale façon. Sa couleur pâle en a mystifiée plus d’un, mais le nez nous a tous charmé, vibrant de petits fruits et tellement complexe. En bouche, c’était à la fois vivant et délicat. Un grand vin que je suis heureux d’avoir partagé avec des amis qui me sont chers.

Il est disponible au Québec en importation privée via Ward et Associés pour un peu plus d’une cinquantaine de dollars, payé environ 30$ à New York à l’époque où le taux de change nous était plus favorable…

Calendrier de l’avent – Priorat Natur Vermut

Mon calendrier de l’Avent m’offre l’occasion de revenir sur mon année vinicole, tout au long du mois de décembre. Les vins qui m’ont fait vibrer, tout au long de l’année. 

Quelques jours au Priorat au mois de mai dernier m’ont permis de découvrir la culture vinicole de cette petite appellation au coeur de la Catalogne, principalement connue pour ses rouges puissants à base de granache et carignan.

De tout ce que j’ai bu dans le courant de la semaine, c’est un vermouth que j’ai choisi de ramener. Celui de Priorat Natur, un petit magasin de produits bio de Falset, à deux pas de l’hôtel d’où on restait, s’est imposé naturellement.

On retrouve dans le vermouth une représentation fidèle du terroir de la région. Il est fait avec les cépages typiques de la région (grenache blanc, pedro ximinez et maccabeu), macéré pendant une année avec les herbes locales, selon une recette ancestrale. En prenant la définition dans son sens large, on pourrait affirmer que le vermouth est un des meilleurs vecteurs du terroir d’une région – tout y est!

En plus, s’assoir sur une terrasse pour un vermouth en apéro en fin d’après-midi fait partie des moeurs qu’on souhaite tous importer chez nous. Pourquoi pas le faire avec un vermouth aussi délicieux!

Pour en trouver, faudra aller faire un petit tour au Priorat, ce qui en soi n’est pas une trop mauvaise idée…!

Calendrier de l’avent – Adi Badenhorst The Drifter 2016

Mon calendrier de l’Avent m’offre l’occasion de revenir sur mon année vinicole, tout au long du mois de décembre. Les vins qui m’ont fait vibrer, tout au long de l’année. 

Depuis quelques années, les vins d’Adi Badenhorst ont pris un place grandissante sur les tablettes de la SAQ. Le succès du Sécateurs rouge et blanc est indéniable et The Curator (encore une fois tant en rouge qu’en blanc) fait office de formidable rapport qualité prix.

C’est toutefois sa cuvée de cinsault The Drifter qui vient le plus me chercher. C’est un vin vibrant, du côté plus léger du spectre, mais qui est très franc sur les cerises, avec une trame épicée qui ajoute un peu de complexité. Son taux d’alcool modéré de 13% fait que la bouteille sera plus vite que vous ne l’auriez pensé. Bref, un genre de vin qu’on n’attend pas lorsqu’on regarde les stéréotypes sud-africains – qu’on devrait complètement oublier, en fait…

The Drifter 2016 (Photo: SAQ.com)
The Drifter 2016 (Photo: SAQ.com)

Les informations techniques sont à peu près introuvables, le vin n’est même pas mentionné sur le site du producteur. On sait d’après le site de la SAQ qu’il s’agit de vignes d’une cinquantaine d’années, dans la région du Swartland, où est située le domaine de M. Badenhorst. On peut spéculer qu’il s’agit d’une nouvelle cuvée, essentiellement distribuée au Québec.

Nous sommes présentement sur le deuxième arrivage de ce vin au Québec et les quantités commencent à diminuer. Sauf à la SAQ Jean-Lesage à Québec, où le conseiller a eu le même coup de coeur que moi et a commandé tout ce qu’il a pu. Au moment d’écrire ces lignes, il leur restait une centaine de bouteilles.

Calendrier de l’avent – Norman Hardie County Chardonnay 2013

Mon calendrier de l’Avent, débuté en 2016, m’offre l’occasion de revenir sur mon année vinicole, tout au long du mois de décembre. Les vins qui m’ont fait vibrer, tout au long de l’année. 

En février, on a eu l’immense plaisir d’accueillir à Québec une délégation de vignerons ontariens du groupe Somewhereness. C’est lors de la classe de maître menée par Véronique Rivest, assortie d’une dégustation à l’aveugle, qu’on a vu tout le potentiel des vins issus du Niagara. Cette dégustation se concentrait sur les rieslings, chardonnays, pinots et assemblages bordelais, avec un pirate de haut niveau au-travers.

Ne retenir qu’un vin parmi tous ceux-ci, j’irais avec le County Chardonnay 2013, de Norman Hardie, le seul vigneron basé à Prince Edward County du groupe Somewhereness. Le fait d’être dans PEC, que ce soit le climat légèrement plus frais ou les sols calcaires de cette presqu’île qui s’avance dans le lac Ontario? Probablement un peu des deux. Mais au final, on avait dans le verre un vin qui jouait l’équilibriste entre ampleur et tension avec brio.

On a parfois l’impression que les vins ontariens sont chers, mais c’est en les plaçant avec des vins issus de certaines des régions les plus prestigieuses au monde qu’on constate à quel point la région mérite d’être découverte et appréciée à sa juste valeur. Dans ce cas, en face du Meursault Vieilles Vignes 2014 de Buisson-Charles, il ne déméritait pas, même s’il lui concédait une vingtaines de dollars…!

Pour mettre la main sur ce vin, il faudra attendre la cuvée 2016, puisqu’une bonne partie du vignoble de Prince Edward County a subi un gel dévastateur en mai 2015. Je serai certainement en file pour mettre en mettre quelques unes en cave.

10 vins à mettre sur votre tablée des Fêtes

Les journées qui raccourcissent. Les matins qui sont de plus en plus froids (et bientôt, enneigés). Pas de doute, l’hiver et le temps des Fêtes est à nos portes, les occasions d’ouvrir de belles bouteilles entre amis aussi. Voici une dizaine de choix hautement personnels de ce que je mettrais sur ma table pendant cette période de festivités!

Merchants Bank - Employee Dinner Party -- 20th Anniversary of Bank - Allentown PA (Photo: Wikimedia)
Merchants Bank – Employee Dinner Party — 20th Anniversary of Bank – Allentown PA (Photo: Wikimedia)

Pour l’apéro!

Difficile de faire plus festif que le pop d’une bouteille de bulles lors de l’arrivée des invités. Puisque c’est pour les Fêtes, pourquoi pas recevoir les invités au Champagne…

Cava Mestres 1312 (Photo: SAQ.com)
Cava Mestres 1312 (Photo: SAQ.com)
  • Cava 1312 Mestres: Provenant d’un vieux domaine familial en activité depuis le 14e siècle et inventeur même du mot “Cava”, ce mousseux bio offre un rapport qualité-prix toujours impeccable autour de 20$. Je sais que j’en ai parlé récemment, mais c’est trop bon pour le passer sous silence!
  • Lanson Brut Rosé: La maison Lanson offre un style de Champagne particulièrement vif, puisqu’en aucun cas leurs vins ne font la fermentation malolactique ce qui les garde particulièrement frais et vifs. Leur Brut Rosé offre ainsi la droiture propre à leur style et le petit extra de richesse qu’on retrouve dans les champagne rosés. Une belle réussite qui vaut amplement le prix demandé.
  • Si, par hasard, vous ouvrez des huîtres en même temps, c’est vers Les Vignes de Montgueux de Jacques Lassaigne que je me tournerais. Un Champagne extra droit, tendu, salin, où le fruit ne joue qu’un rôle de soutien, au plus grand plaisir de tous (et des bivalves!)

Parce qu’on sera beaucoup autour de la table

La tablée du temps des Fêtes est généralement bien garnie et bien entourée, elle mérite d’être honorée à sa juste valeur. Avec une bouteille format géant, le caractère festif est accentué et on va manquer de vin (un peu) moins vite. Ça tombe bien, la SAQ fait entrer en tablettes un plus grand choix de magnums en prévision de la fin de l’année, en quantité toutefois quelque peu limitées. Hâtez-vous!

Alvaro Palacios, Petalos (Photo: SAQ.com)
Alvaro Palacios, Petalos (Photo: SAQ.com)
  • Niepoort Dialogo 2015: un vin du Douro qui fait toujours mon bonheur et qui trouvera sa place avec une grande variété de plats des fêtes. On y trouve à la fois le soleil et la générosité des coteaux du Douro et la joie de vivre de Dirk Niepoort, un des maîtres de la région. Sous la barre des 30$ pour le magnum, même le beau-frère n’y verra que du feu.
  • Le Petalos d’Alvaro Palacios est certainement en lice lorsque vient le temps de déterminer l’étiquette la plus jolie et elle fera jaser autour de la table – surtout en format géant! En plus, le vin dans la-dite bouteille est particulièrement savoureux et permettra de découvrir ce cépage méconnu qu’est le mencia!
  • Du côté un peu plus léger du spectre, tentez de mettre la main sur un magnum de SP68 d’Arianna Occhipinti. Cet assemblage glougloutant de frappato et nero d’avola ne semble pas venir d’un vignoble situé à un jet de pierre de l’Afrique…! En fait, achetez-en plutôt deux, j’ai toujours préféré ce vin après un an ou deux en bouteille, il gagne alors en complexité et en profondeur.

Parce qu’on veut se gâter un peu

Parce qu’on veut (se) gâter pendant les fêtes, on a souvent tendant à augmenter un peu le budget vin qu’à l’habitude, mais on y va souvent un peu à l’aveugle car on sort de ce qu’on a l’habitude d’acheter. En même temps, on doit chercher autant que possible un vin assez polyvalent à table.

Bachelder Pinot Noir Lowrey Vineyard (Photo: SAQ.com)
Bachelder Pinot Noir Lowrey Vineyard (Photo: SAQ.com)
  • Bachelder Lowery Vineyards 2014: Un nouvelle preuve que les vins du Niagara peuvent produire des grandes choses. Élégant, il ne cherche pas à imiter ce qui se fait ailleurs en Bourgogne ou en Californie, mais est typiquement ontarien.
  • Terre Nere Feudo di Mezzo 2013: C’est avec un parti prix évident que je recommande les vins siciliens, après y avoir passé des superbes vacances en 2013. Ceci dit, les vins a base de nerello mascalese issus de la face nord de l’Etna sont parmi ceux qui m’apportent le plus de plaisir et d’émotion. Avec cette cuvée de Terre Nere, on commence à toucher à ce qui se fait de mieux dans l’appellation. Pour ceux qui ne sont pas familiers, pensez à un hybride entre un pinot noir bourguignon et un nebbiolo piémontais. Juste du bon!
  • Ça fait déjà quelques années que j’ai goûté La Mailloche de Stéphane Tissot, alors uniquement disponible en importation privée. J’en garde un souvenir d’un grand chardonnay qui joue à l’équilibriste entre le gras et la tension. Au moment d’écrire ces lignes, il en reste une dizaine de bouteilles à la SAQ Signature de Québec et fera des merveilles avec les plats un peu plus riches ou même cette célèbre volaille…
  • Négligé au cours des dernières années, le Porto mérite une seconde chance et c’est avec une grande cuvée qu’il sera possible de refaire des convertis. Du côté Tawny, je me tourne sans hésitation vers le Ramos Pinto Quinta do Bom Retiro 20 ans alors que du côté vintage, on essaiera de cibler quelques millésimes avec un peu d’âge comme le Fonseca Vintage 2000. On se gâte, on le partage à plusieurs et on l’étire tout au long de la soirée, pour en profiter au maximum.