Le vin de la St-Valentin

Parfois, même les meilleurs plans ne se déroulent pas comme prévus… Histoire d’un rendez-vous presque manqué avec une bouteille que j’attendais avec anticipation.

Au menu de ce vendredi, tartare de boeuf et une bonne bouteille de vin. On avait même prévu un peu de chocolat pour souligner la St-Valentin avec notre plus vieille… Je descends en cave et reviens avec ma dernière bouteille de Monthélie 1er Cru Les Duresses du Domaine des Comtes Lafon 1996, obtenu lors de la première vague de la vente des vins de Champlain Charest. Bref, on s’enligne pour une belle soirée.

Monthélie-les-Duresses 1er Cru 1996
Monthélie-les-Duresses 1er Cru 1996

Les beaux Riedels sont sur la table, je me verse un peu de nez pour m’assurer qu’il n’y a pas de bouchon. Le nez est agressif de savon à vaisselle… Même si mon verre ne sentait rien initialement, il devait rester un petit résidu…

Nouveau verre, prise deux. Le nez est cette fois ci parfait, textbook pinot étonnamment jeune pour un vin qui a 20 ans derrière la cravate. En bouche, c’est droit et élégant. Pas de doute, on est en présence d’un très beau vin.

Avec le tartare, ça se gâte toutefois. Je ne sais trop si c’est la présence des câpres ou des petits cornichons dans le tartare, mais la bouche devient soudainement métallique lorsque jumelée au tartare. Le nez est toujours aussi invitant, mais le plaisir à table est grandement diminué…

Pendant ce temps, la plus vieille décide que son souper est terminé après trois bouchées et le plus jeune, quant à lui, pleure à chaudes larmes, même s’il a bu aux heures depuis la fin de l’après-midi…

Repas terminé en queue de poisson, finalement et on finit par coucher les enfants et retâter du vin en guise de dessert, devant Martin Picard et sa bande qui fait un Gravlax de saumon dans une chambre d’hôtel. Le plus jeune dort profondément sur mon épaule, le vin est revenu comme il se doit, droit et élégant, comme un jeune homme à la moustache parfaitement taillée sur un vieille photo noir et blanc.

Même si les circonstances ne sont pas parfaites, les grands vins finissent toujours par se livrer d’une manière ou d’une autre…! Au final, l’expérience de dégustation, c’est aussi l’histoire qui accompagne chacun des verres et les gens avec qui on le partage!

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Julien Marchand

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