Pieropan Soave Calvarino 2009

C’est une expérience dont je vais me souvenir très longtemps. Au Salon des Vins de Québec en 2011, tout frais (!) débarqué de l’avion en revenant de la Chine, j’arrive au kiosque d’Enotria pour y rencontrer Andrea Pieropan, du domaine familial du Veneto que j’apprécie tout particulièrement.

Je ressors alors mon italien des grands jours et on déguste la gamme des produits qu’il avait de disponible. On discute des vignobles de la famille, des cuves de béton utilisées pour les fermentations (parce que l’inox, ça donne un goût particulier au vin… Le béton est plus neutre), des débuts du domaine dans l’univers du vin rouge avec le Ruberpan, dans un joyeux mélange d’italien et d’anglais.

Après une dizaine de minutes, une dame s’approche et on se rend compte assez rapidement qu’elle ne parle pas du tout anglais et que tous les représentants de l’agence sont occupés ailleurs. Je m’offre doc comme traducteur improvisé, du français vers l’italien pour une dizaine de minutes. Avant mon départ du kiosque, Andrea pige sous la table et me fait goûter un vin ouvert la veille, pour la journée médias.

Dans le verre, complexité, profondeur, évolution certaine, mais fraîcheur et vitalité aussi. Je suis resté surpris lorsque j’ai su que ce qui m’avait était servi était le Soave Classico du millésime… 1995! Je me doutais bien que ces vins savaient vieillir avec grâce, mais j’en ai eu la confirmation à ce moment.

J’ai donc tenté d’en encaver un peu pour tâter moi-même du vieillissement de ce vin. Toutefois, le plus difficile à faire est de résister à ouvrir une bouteille lors d’un repas de fruit de mer… J’ai réussi à résister près d’un an à conserver une bouteille de Calvarino 2009, mais lorsque j’ai vu passer des crabes dans la cuisine, la tentation était trop forte.

Pieropan Soave Calvarino 2009

On y retrouve un nez d’agrumes avec un petit côté salin était particulièrement invitant. En bouche, avec cette garde de près d’un an, l’acidité s’était tranquillement assagie, mais demeurait toutefois bien présente. C’est un exemple parfait d’un vin droit, intense et focused. Cette acidité laisse un agréable désir d’en reprendre une autre lampée, encore plus avec le beau temps qui commence à faire son apparition.

Décidément, le plus difficile avec ces vins, c’est d’en garder… Je devrais envisager de les stocker à l’extérieur de chez moi, question d’éloigner la tentation…!

Note: C’est présentement le millésime 2011 qui est sur les tablettes. On retrouve aussi quelques exemplaires du 2010 en format magnum, dans une bouteille particulièremet jolie, d’ailleurs. 

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Julien Marchand

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