La SAQ veut ajuster son offre de petits formats

Si vous avez visité une succursale de la SAQ récemment à la recherche d’un vin en petit format, deux options sont possibles. Soit vous êtes tombés sur la section des vins de dessert, soit vous avez cherché un bon moment et lorsque arrivé devant l’étagère des vins il a fort à parier que vous avez été déçus par l’offre de produits.

Bien que forcément moins populaires que leurs consoeurs de 750ml, la SAQ semble vouloir améliorer les choses. En effet, dans un communiqué à l’intention de ses agences et des fournisseurs publié 28 mars 2013, le monopole explique les modifications qui seront apportées à son offre de produits.

De ce fait, la gestion du répertoire entre produits courants et de spécialité sera revue afin d’offrir les bons produits aux consommateurs, en tout temps. Les vins en format 750 ml qui se
retrouvent dans le répertoire de produits courants ne pourront plus dorénavant se retrouver en format 250 ml, 375 ml ou 500 ml dans le répertoire de spécialité.

Chablis William Fèvre Champs Royaux 2011 – En demi-bouteille!

Le langage est un peu hermétique, mais ce que j’en comprends est que le contenu de cette section sera revu et qu’un produit régulier en format 750ml ne pourra plus être considéré comme un produit de spécialité lorsqu’il est présenté en plus petit formats.

On pourra donc espérer dans le futur une plus grande diversité dans cette section et des produits trop souvent peu inspirants. Puisqu’un appel d’offre sera mené pour des nouveaux produits dans cette catégorie, j’espère que des agences prendront la balle au bond et proposeront des vins qui méritent notre attention, peu importe leur format…!

Toutefois, si votre conjointe est enceinte de l’héritier et que vous ne voulez pas ouvrir une bouteille complète, il serait judicieux de se tourner vers le Menetou-Salon Morogues du Domaine Henri Pellé ou un Chablis Champs Royaux 2011 de William Fèvre, surtout avec la saison du crabe à nos portes. Sinon, il ne faut pas hésiter à ouvrir une bouteille et la boire sur 2 ou 3 jours. Souvent, si le vin est jeune et fringant, il sera même meilleur le lendemain!

Loin de la caricature | Menetou-Salon Morogues 2008 Domaine Pellé

Le sauvignon blanc ne fait pas partie de mes cépages préférés. J’ai souvent été confronté à la version néo-zélandais (ou est-ce sud-africaine…?) et je dois admettre que ce n’est pas ma tasse de thé. On a plutôt l’impression de mettre le nez dans un sac de gazon coup plutôt que dans un verre de vin. Ainsi, j’ai peu exploré les différentes expressions du sauvignon.

Ce soir, en accompagnement d’une tarte tatin d’endives et de feta, on ouvre une bouteille de Menetou-Salon Morogues, du domaine Henry Pellé. Le domaine situé à Morogues fait du vin depuis le début des années 1970, tant dans l’appellation Menetou-Salon que dans la Sancerre voisine. Les 12 hectares de vignes sont pressés sans égrappage, ce qui, selon domaine, permet de presser les baies de manière plus délicate. Ensuite, la fermentation s’effectue avec les levures indigènes et le vin est ensuite élevé 6 mois en cuves d’inox.

Menetou-Salon Morogues 2008 - Henry Pellé
Menetou-Salon Morogues 2008 – Henry Pellé

On y retrouve certainement les traits classiques du sauvignon blanc, à savoir un caractère végétal couplé à des notes de fruits tropicaux. Toutefois, ici on est loin de de la caricature qu’on retrouve parfois dans l’hémisphère sud. Les notes minérales provenant de la marne kimméridgienne (j’aurais difficilement pu inventer ça moi-même, mais ça se glisse bien dans une conversation… la définition est ici) et permettent d’ajouter fraîcheur et complexité à l’ensemble.

On est loin de la caricature et c’est tant mieux.

Un pinot qui nous vient du nord

Domaine Philippe Gilbert - Menetou-Salon 2008
Domaine Philippe Gilbert – Menetou-Salon 2008

Quand on pense pinot noir, on s’oriente instinctivement vers la Bourgogne. Avec raison, les plus grandes expressions de ce cépage y sont produits. Toutefois, d’autres régions produisent du pinot tout à fait enviable, comme on a pu le constater à TasteCamp dans le Niagara en mai dernier.

C’est avec cet a priori favorable que j’ai débouché hier un Menetou-Salon 2008, du domaine Philippe Gilbert, la Loire faisant partie de ces régions qui sont souvent sous-estimées. On y produit deux cuvées selon les principes de la biodynamie depuis 2006, les Renardières, issues de vieilles vignes, et la cuvée Domaine, qui est disponible au Québec.

Malheureusement, je me serais attendu à plus de la part d’un vin de ce prix (26$). Oui, c’un du pinot d’un climat froid, mais ça reste de manière générale plutôt simple et sans une grande complexité pour l’instant. Un peu de fruit, un peu d’épices, un peu de verdeur, sans plus. D’après moi, il ne s’agit pas d’un très bon rapport qualité-prix. Pour le même prix, je choisirai à tous les coups le Village Reserve du Clos Jordanne