Avventuri in Italia – Part I

Peu de messages au cours des derniers jours, nos journées sont bien remplies depuis notre arrivée en Italie et, comme on pourrait le deviner à partir de n’importe quel site web italien, les bonnes connexions à internet se font plutôt rares…

Lors du dernier post, nous venions de quitter Barcelone pour Pise et La Spezia, dans le but de visiter les Cinque Terre. Reprenons depuis le début, ça sera plus facile de suivre… Je vais séparer le tout en deux posts distincts.

Après un vol presque sans histoire vers Pise avec ClickAir (la filiale low-cost de Iberia, un peu moins minimaliste que Ryanair, tout de même…), nous sommes arrivés à bon port en Italie. Ensuite, transfert vers La Spezia par train, où nous passions les deux nuits suivantes (28 et 29 juin).

La Spezia est, d’après moi, une ville typique de ce que j’ai vue de l’Italie dans mes voyages. Ce n’est pas une orgie de monuments historiques à visiter comme Rome, ou un village perché sur une colline ou lotti dans une petite crique isolée. C’est plutôt un port assez industriel, pas glamour du tout, mais avec un joli centre-ville piétonnier (la ville fait près de 100 000 habitants). À 19h00, les gens sortent sur la rue principale et font la passegiata, la promenade avant d’aller souper. L’autre expression en italien pour cette promenade est “fare la bella figura” (littéralement, montrer un joli visage), les gens sortent et vont parader sur la place principale. Bien sympathique comme habitude…! En plus, c’était le festival des vins et des produits typiques de la Ligurie… C’est dur la vie…

Liguria da bere - La ligurie à boire... Sympathique...!
Liguria da bere - La ligurie à boire... Sympathique...!

La journée du 29 a été consacrée à la visite du parc national des Cinque Terre, cinq villages de pêcheurs, inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1997. Ces cinq villages sont réunis par le train ou par des sentiers à flanc de montagne. Nous avons décidé de commencer par le dernier village puis de revenir vers La Spezia par les sentiers, plutôt que de faire l’inverse, afin d’éviter les foules. Finalement, c’était la bonne décision.

Nous avons particulièrement apprécié le sentier entre Vernazza et Corniglia. Pendant 4 kilomètres entre la montagne et a mer, nous étions au milieu des oliviers, des vignes en terrasses et de la forêt ambiante de ce coin de pays. Heureusement, le ciel était un peu couvert, car il faisait assez chaud (~28-29 degrés), même avec le couvert nuageux.

Le port de Vernazza
Le port de Vernazza

Après notre retour sur Manarola (l’avant-dernier village), nous avons décidé d’aller dans l’arrière-pays, habituellement ignoré par les touristes, mais quand même inclus dans le parc national. Nous avons donc pris le minibus vers Volastra, situé sur les hauteurs de Manarola (~400 mètres au dessus du niveau de la mer). Le plan initial était de dîner à Volastra avant de redescendre par les sentiers vers Manarola. Or, arrivés en haut, les restaurants sont tous fermés, et le prochain bus est seulement à 16h00 (deux heures plus tard). Donc, descente par les sentiers, vers Manarola, soit environ 1.5 km d’escaliers en descente. Malgré tout, la vue était superbe et les cultures en terrasse méritent vraiment le détour.

Figues au marché de Monterosso
Figues au marché de Monterosso

Le lendemain, c’était le jour fatidique. Je devais prendre l’auto à Genova et conduire au milieu des Italiens. (Insérer musique dramatique ici.) Mais les péripéties ont commencé bien avant. Lors de notre arrivée à la station de La Spezia, nous sommes accueillis avec un message de Trenitalia: “Le train InterCity 504 vers Genova a été annulé. Nous nous excusons des désagréments.” S’en suit, la cohue au service à la clientèle et un voyage avec deux trains régionaux qui a duré 3 heures, au lieu d’un train direct prenant 1h10… La seule bonne nouvelle dans cette mésaventure est que les trains régionaux coûtaient 5 euros de moins…

Village de Manarola (Cinque Terre)
Village de Manarola (Cinque Terre)

En arrivant à Genova, nous avons pris possession de notre superbe Ford Fusion, fidèle compagnon de route depuis 2 jours maintenant. Il a été surnommé “Le Cube” et “Le Tracteur”, ce qui vous donne une idée de son look et de ses performances routières.

Le plus dur de conduire en Italie, c’est de s’adapter à la voie non-officielle dans le milieu pour les scooters. Les autos collent la ligne à droite afin de laisser de l’espace au centre pour le passage de scooters. Si ce n’est pas fait, les scooters vont finir par se faire une place pareil, alors il est plus sage de laisser un espace. Sinon, ce n’est pas si pire que ça (non, je ne conduirais pas à Rome, Naples ou dans l’Italie du Sud. Mais bon… c’est un départ…).

Après deux entrées pour l’autoroute manquées, je me suis résolu à percevoir ça comme un signe et nous avons pris la route qui longe la côte Ligurienne, avant de piquer dans les terres pour arriver dans le Piemonte. Si la route sur la côte était en ligne droite avec passablement de traffic, la route dans les terres était complètement à l’opposé. Sinueuse à souhait, (heureusement) peu achalandée et panoramique au possible, la route régionale qui nous a mené vers Sinio m’en a fait voir de toutes les couleurs. Si je trouve une bonne connexion internet, je vous envoie un vidéo, c’est promis. Disons simplement qu’il ne faut pas avoir le coeur sensible et ne pas avoir peur des virages en épingle dans une route qui ne fait pas plus qu’une voie de large…

Riomaggiore, au coucher du soleil
Riomaggiore, au coucher du soleil

Au prochain épisode, les aventures de Geneviève et Julien dans le monde du vin. Pour vous donner l’eau à la bouche, nous sommes présentement dans notre B&B dans le barolo et c’est aboslument merveilleux…

Buona notte!