Faire du vin au Québec

La semaine dernière, nous avons profité d’une rare belle journée de fin de semaine pour faire une petite escapade sur la Côte de Beaupré. Nous nous sommes arrêtés au Vignoble du Moulin du Petit-Pré, à Château-Richer afin de visiter le vignoble et de participer à la dégustation des produits qui y sont faits.

Une discussion récemment sur le forum Fou du Vin montre que les gens sont partagés quant à ces produits. Toutefois, un consensus semble s’être formé au fil de la discussion: il faut être bien courageux pour se lancer dans la culture de la vigne au Québec: la température, le sol ainsi que la longueur de la saison jouent contre les producteurs québécois.

On réussit toutefois à faire quelques produits, principalement dans le domaine du vin de glace ainsi que, dans une moindre mesure, les vins blancs. Cette conclusion rejoint l’expérience que j’ai eu lors de la dégustation au Moulin du Petit-Pré la semaine dernière: le vin le mieux réussi était de loin le Cristaux de Givre, un vin de vendange tardives s’apparentant à certains vins de glace. Les vins blancs, particulièrement la Veuve la Caille, étaient aussi plutôt réussis. Quant aux vins rouges, des vins de négoce, ils prouvent que le Québec a beaucoup de chemin à faire, tant au niveau de la viticulture, de la vinification de ces raisins et aussi du climat. Aaah, habiter en Toscane, tout serait différent…! 🙂

Châteauneuf-du-Pape, ou C9P pour les intimes…

Vignobles à Châteauneuf du Pape
Source: Luke Robinson, Flickr

Hier soir, j’ai eu le plaisir de participer à la dégustation organisée par Jean-Pierre Lortie à la SAQ Jean-Lesage ayant pour thématique l’AOC Châteauneuf-du-Pape. Au menu, 3 blancs, 9 rouges, beaucoup de produits de qualité et une soirée particulièrement sympathique.

Les trois premiers vins dégustés étaient les trois blancs. Normalement associée aux rouges, l’AOC Châteauneuf-du-Pape produit de très bons vins blancs, ne représentant que 6% de toute la production totale.

  • Château La Nerthe Beauvenir, 1999 – 108,00$
  • Château Rayas, 2000 – 109,00$
  • Domaine Grand Veneur, 2005 – 36,75$

Les deux premiers vins dégustés étaient dans la même classe que le dernier, et on pouvait le sentir facilement. Les deux vins présentaient des profils minéraux et au nez bien intense. Le Rayas présentait une texture plus grasse et une très belle finale. J’y ai noté des arômes animaux, plutôt inhabituels pour des vins blancs. Quelqu’un a même noté un nez de cretons dans le Rayas, je vais lui permettre de garder l’anonymat afin de conserver sa réputation… 🙂

De manière générale, La Nerthe et le Rayas arrivaient loin devant le Grand Veneur, avec un léger avantage pour La Nerthe.

Puisque l’appellation Châteauneuf-du-Pape est principalement reconnue pour ces vins rouges, il est tout à fait normal que la majorité de la dégustation en soit composée. Sur les 9 rouges qui furent servis, j’en conserve que les quatre meilleurs…!

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Bal en blanc – Cellier Express à la SAQ Jean-Lesage

Le 9 juillet, la succursale de la SAQ Jean-Lesage a organisé en primeur au Québec une dégustation des 21 vins blancs mis en vente le lendemain matin. Le principe s’inspire un peu de la dégustation tenue en juin dernier pour l’arrivage des vins Cellier.

Le concept était moins formel que pour la dégustation Cellier et se voulait en quelque sorte inspirée d’un salon des vins. 21 vins étaient offerts à la dégustation, sans ordre particulier et sans présentation formelle de la part des animateurs. L’absence de présentation peut s’expliquer par le fait que très peu d’informations sur ces vins étaient disponibles au moment de la dégustation. Certains de ces vins avaient été commentés par Jacques Benoît lors d’une chronique dans La Presse, mais de manière générale, nous y allions pas mal à l’aveugle.

Voici donc les vins que j’ai préféré tout au long de la soirée. Toutefois, on doit noter que l’ordre de dégustation étant un peu aléatoire, il est fort probable que le vin ait souffert ou ait été bonifié par ce qui le précédait. De plus, avec 21 vins (et c’est mon seul point négatif de la soirée), on finit par se fatiguer et être moins en mesure d’apprécier les vins dégustés en fin de dégustation. Finalement, comme à l’habitude, il s’agit d’une sélection toute personnelle, vous êtes invités à laisser vos propres commentaires!

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Dégustation Cellier Espagne – Portugal, Compte-Rendu

Cellier
Source:SAQ

De retour de la dégustation du groupe B… Avant tout, merci à Jean-Pierre Lortie, d’avoir organisé cette soirée. C’était très apprécié visiblement par tous les participants et j’y retournerai assurément…

Le top 5 de notre groupe était le suivant:

  1. Les Terrasses 2005, Priorat, Alvaro Palacios. Un vin très complexe, fruits fleurs, très bien équilibré et avec un bon potentiel de vieillissement. 34.75$
  2. Monastrell Altos de la Hoya 2005, Jumilla. De l’avis assez général, le meilleur rapport qualité prix, à 14.95$. Nez de fruits sucrés, de Porto vintage et de cuir. En bouche, ça goûte les épices et la viande et rappelle le couscous (ici, le couscous vient d’Aubry, mais notre table du moins semblait tout à fait d’accord). À manger avec un plat bien épicé (pas piquant… épicé!!)
  3. Égalité entre le Post Scriptum de Chryseia 2005, douro et le Monastrell HC Heredad Candela 2005. Personnellement, pas particulièrement aimé le HC et le Post Scriptum avait un nez assez étrange de yougourt à l’ouverture, mais ce dernier mérite pleinement de se retrouver en 3e place. Tout de même… 23.50$ pour le HC et 25.95$ pour le Post Scriptum.
  4. Terras Gauda O Rosal 2006. Vin blanc dégusté en ouverture de dégustation. Nez imposant d’agrumes et assez gras en bouche. Il était intéressant lors du début de la dégustation et est devenu très bon lorsque j’en ai repris à la toute fin. J’en achète une bouteille demain. (23.50$)
  5. Égalité entre le Vilosell 2005 et le Tinto da Ânfora Arraiolos 2005. Personne à ma table n’a particulièrement aimé le Vilosell, mais on s’entendait pour dire que le vin pourrait/mériterait de vieillir car il ne se livrait pas beaucoup à nous. Le Tinto da Ânfora, dégusté tout de suite après le Vilosell, présentait un nez de fruit confit (d’abricot séché). Très bon, pas très boisé et bien équilibré. Un bon vin, j’en achèterai probablement. 20.95$ pour le Vilosell (vaut pas ça, à mon avis) et 16.50$ pour le Tinto da Ânfora (prix honnête…).

Dégustation Cellier Espagne – Portugal, un avant-goût

Heureuse initiative de la SAQ, dans le cadre du prochain arrivage Cellier, une dégustation est organisée en primeur pour faire découvrir les vins qui seront en vente le lendemain.

Deux groupes sont organisés, et j’ai pu mettre la main sur la liste des vins que nous allons pouvoir déguster. Puisque l’arrivage de Cellier porte sur l’Espagne et le Portugal, tous les vins proviennent de ces deux pays.

Espagne

  • Blanc
    • Marqués de Cáceres 2006, rioja d.o.c.
    • Terras Gauda O Rosal 2006, rias-baixas d.o., Bodegas Terras Gauda
  • Rouge
    • Monastrell Altos de la Hoya 2005, jumilla d.o., Bodegas Olivares
    • Vilosell 2005, costers-del-segre d.o., Tomàs Cusiné
    • Monastrell HC Heredad Candela 2005, yecla d.o., Bodegas Señorio de Barahonda
    • Les Terrasses 2005, priorat d.o.c., Álvaro Palacios
    • Lealtanza Reserva 2001, rioja d.o.c., Bodegas Altanza

Portugal

  • Rouge
    • Flor de Crasto 2005, douro d.o.c., Quinta do Crasto
    • Cistus 2003, douro d.o.c., Quinta do Vale da Perdiz
    • Tinto da Ânfora Arraiolos 2005, vinho regional alentejano, Bacalhôa Vinhos
    • Pilheiros 2004, douro d.o.c., J & F Lurton
    • Post Scriptum de Chryseia 2005, douro d.o.c., Prats & Symington

Pour l’instant, seulement le Tinto da Anfora était sur notre liste préliminaire d’achat, on verra si le verdict changera après la dégustation…! Et comme les vins de l’Espagne et du Portugal offrent habituellement un bon rapport qualité/prix, j’ai l’impression qu’on verra quelques surprises!

Sinon, j’ai bien hâte de goûter au Lealtanza Reserva, dont j’aimerais bien que la bouteille trouve une place dans mon cellier. Mais bon, à 69$ la bouteille, on peut toujours rêver… Je vais me contenter de m’acheter une reproduction de Mirò à la place!