Le beau temps est finalement de retour au Québec, le mercure est à la hausse et une journée ensoleillée n’est plus synonyme de froid frigorifique comme au mois de février. On invite les amis, on sort les chaises de patio et on ouvre une bouteille pour souligner l’arrivée du beau temps.
Au fait, on ouvre quoi au juste? Voici quelques suggestions qui feront le délice de vos convives (ou, du moins, qui feraient mon délice à moi!).
Pour commencer, pourquoi pas des bulles? J’aurais bien suggéré le Vive la Joie de Bailly-Lapierre, mais après une apparition dans le dernier magazine Ricardo, il n’en reste que 8 à la grandeur de la province… À défaut de pouvoir mettre la main sur cet assemblage de chardonnay et de pinot noir, on se tournera vers le Crémant de Bourgogne “standard” de Bailly-Lapierre, fait à 100% de pinot noir, celui-ci. Il offrira un nez expressif et des bulles bien fines. Ce n’est pas un champagne, mais c’est bien meilleur que certains champagnes produits à la chaîne et sans véritable âme vendus certainement trop chers (je regarde dans ta direction, Veuve-Cliquot Brut)…
Une autre bonne option est de se tourner vers les rieslings allemands, qui offrent souvent des vins avec un très faible taux d’alcool, parfaits (entre autres) pour l’apéro entre amis. Dans le registre abordable, le Riesling Dr. Loosen fait des heureux année après année. Il ne faut pas se laisser déranger par son petit sucre résiduel et le faible 8.5% d’alcool, il est parfait pour cette occasion!

Vos invités sont plutôt amateurs de vin rouge? Pour ce genre d’occasion, j’essaie de privilégier des vins qui ont un taux d’alcool raisonnable et qui se laissent boire tout seul, un Beaujolais est tout à fait approprié! Non pas la célèbre quille de Georges Duboeuf, mais plutôt un vin du sympathique Jean-Paul Brun, comme par exemple son Beaujolais L’Ancien 2011. Du beau gamay de soif, avec un petit plateau de charcuterie, c’est le bonheur! Pour une dose de bonheur supérieure, ouvrez un Morgon 2010 de Jean Foillard, un producteur phare das le Beaujolais, si vous pouvez mettre la main sur une des fioles restantes!

Si vous mentionnez le Fer Servadou ou l’appellation Marcillac, la majorité des gens vous regarderont avec un drôle d’air. Ils ne devraient pas, car cette appellation du Sud-Ouest est à découvrir et les trois vins qui sont disponibles à la SAQ sont tout à fait recommendables. Mon préféré est la 
Les clients déjà familiers avec les locaux de la charcuterie seront heureux de constater que les locaux ont été agrandis par la prise de possession du commerce voisin. Ainsi, un bonne trentaine de places ont pu y être aménagées. La décoration où le bois domine est sobre et chaleureuse et on a une vue directe vers la cuisine ouverte où trône un rutilant poêle des années 50. La vaisselle d’époque contraste habilement avec les seaux en inox utilisées comme abat-jour.
Au plat principal, difficile d’ignorer le boudin, ici servi de la manière la plus classique possible, avec un accompagnement de pommes. Ayant déjà goûté leur boudin à plusieurs occasions, je réussis à résister à la tentation pour me lancer vers le foie de porc. Le meilleur plat commandé cette soirée-là fut par contre les croquettes de tête de porc, avec les lentilles. Une chair savoureuse, bien croustillante avec des lentilles encore tout juste craquantes. 