Le prix du temps | Léoville Las Cases 1983

J’ai la chance d’habiter non-loin de la SAQ Signature de Québec qui possède un bar à dégustation bien entretenu. Une rotation est assurée à chaque semaine et les nouveaux produits en dégustation sont annoncés via le compte Twitter de la succursale. Lors que la station de dégustation est bien entretenue, il s’agit d’un véritable atout marketing pour cette succursale, un constat que trop peu de conseillers semblent reconnaître.

La semaine dernière, on retrouve dans la station de dégustation un Léoville Las Cases 1983, un deuxième cru classé de St-Julien, entre autres produits bien intéressants… J’ai donc saisi la balle au bond et me suis rendu à l’encontre de cette bouteille.

Leoville Las Cases 1983

Lors de la dégustation, rien à redire. Le vin porte bien ses 30 ans et offre encore un fruit certain et une très belle complexité au nez. L’attaque est franche, mais la finale s’essoufle un peu, sur des notes un peu poussiéreuses. On est visiblement en face d’un grand Bordeaux qui a ses plus belles années derrière lui, mais qui n’est certainement pas encore aux portes d’un centre d’hébergement de longue durée. En 1995, Robert Parker disait qu’il était à boire sans attendre, le constat tient toujours près de 10 ans plus tard.

Est-ce que ce vin vaut 261$? Certainement pas, considérant tout ce qu’on peut avoir pour le même prix. Est-ce qu’il vaut 130$ et un voyage aux États-Unis? Si vous y êtes et que vous le croisez sur votre chemin, peut-être, considérant que le 2011 est offert à 225$ en primeurs.  Mais pour une dizaine de dollars dans une station de dégustation, il s’agit d’une expérience offert à prix honnête. Goûter à un vin de son année de naissance, ça vaut au moins ça…!