Les vins, le critique et la SAQ

James Suckling à la SAQ
James Suckling à la SAQ

On parle beaucoup ces temps-ci sur la blogosphère québécoise de la visite au Québec de James Suckling (sur Méchant Raisin, à plusieurs reprises, sur le forum fouduvin.ca et sur twitter) et aussi de l’opération marketing de la SAQ qui l’accompagne.

Pour ceux qui ne connaissent pas le personnage, je vous invite à visionner son explication de l’échelle qu’il utilise pour noter les vins, son video tourné avec Gary Vaynerchuck, de Wine Library ainsi que le vidéo d’introduction à son nouveau site web. Avec ça, je pense que vous aurez un protrait d’environ 92 points du personnage…

Pour plusieurs, la SAQ aurait dû privilégier une offre basée autour d’une sélection faite par un critique local (et on sait que le Québec n’en manque pas…). Pour d’autres, la SAQ a fait ici un beau coup marketing pour permettre d’arriver à leur objectif: vendre du vin. Je crois que la vérité se situe à quelque part entre les deux. Je n’apprécie pas particulièrement James Suckling, ni sa confiance absolue dans le système de notation à 100 points, mais on doit admettre que cette opération a été bien profitable pour la SAQ, certains produits qui étaient déjà sur les tablettes se sont envolés dès qu’ils ont reçu le sceau “Suckling”. À force d’y réfléchir, je crois que c’est ce qui me dérange le plus dans toute l’opération: le fait que les consommateurs ont soudainement trouvé un vin plus intéressant (au point d’en acheter à la caisse) alors qu’ils auraient bien pu le faire bien avant…

On peut en conclure deux choses. Premièrement, parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en et deuxièmement, que peu importe ce qu’on dise, le consommateur est influencé fortement par les grosses cotes, qu’on aime ça ou non.

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Julien Marchand

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4 Comments

  • le fait que les consommateurs ont soudainement trouvé un vin plus intéressant (au point d’en acheter à la caisse) alors qu’ils auraient bien pu le faire bien avant…

    C’est justement là où le bât blesse pour quelqu’un comme moi qui ne veut que choisir le meilleur vin approprié au met servi. Je ne connais pas cet individu et j’avoue qu’il a zéro influence sur mon choix de vin. En revanche, une forme d’aide quelconque (ça peut même être le service à la clientèle sur place) est toujours la bienvenue. Peut-être faudrait-il un jour fédérer les blogues québécois qui parlent de vin ? 😉 En tout cas, merci de partager avec nous votre passion.

  • En revanche, une forme d’aide quelconque (ça peut même être le service à la clientèle sur place) est toujours la bienvenue.

    C’est en fait une aide à double-tranchant… Si vous savez que vos goûts cadrent bien avec ceux de M. Suckling, dans ce cas c’est bien parfait. Toutefois, ce n’est pas nécessairement le cas! Bien qu’une note absolue semble tout à fait objective, il ne faut pas oublier qu’elle représente toujours (au moins en partie) le background de la personne qui l’a émise.

    Mais effectivement, une aide externe est toujours la bienvenue, je crois que c’est à nous en tant que consommateur à mieux se connaître et savoir évaluer comment un tel conseil cadre avec nos goûts.

    À ce sujet, quelques bons liens sur ce débat qui est assez animé dans la blogosphère vinicole ces temps-ci:

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