Le Pinot Noir en vedette à l’Utopie

L'Utopie, rue St-Joseph
L'Utopie, rue St-Joseph
Dans la Basse-Ville de Québec, sur la rue St-Joseph, se trouve à mon avis un des meilleurs restaurants de Québec. À l’Utopie, le chef Stéphane Modat nous fait bien manger. Sa cuisine empruntant des éléments à la gastronomie moléculaire est toujours de haut niveau et je ne saurais trop recommander de fréquenter cet établissement.

En plus de la carte et du menu dégustation, l’Utopie revisite le traditionnel accord mets-vins avec le menu bouteille. Sur le thème d’un cépage phare, le sommelier Jean-Sébastien Delisle propose un choix de 7-8 bouteilles et le chef Modat doit composer des plats qui s’accordent avec le vin en question. Le tout, avec l’habituelle cuisine inventive et ludique propre à ce restaurant.

Lors de ma visite à l’Utopie l’hiver dernier, les accords proposés se faisaient autour de la Syrah. Au menu, anguille fumée (avec des gnocchis à la cannelle à se rouler par terre), un flanc de porc braisé bien gras et parfaitement épicé, un filet de boeuf (avec un queue de boeuf!) et un praliné au sésame. Il s’agit d’une expérience gastronomique dont on se souvient longtemps. Le tout était arrosé de la syrah L’Hiver 2006 Mendocino County, de Copain Wines (disponible en IP auprès du Maître de Chai et dont le pinot noir a été dégusté sur le site). Le vin en soit était particulièrement bon (j’en ai une bouteille en stock…) et l’exercice d’accords avec les plats était tout à fait réussi.

À partir du 4 septembre prochain, l’Utopie récidive avec comme thème le Pinot Noir. Sont sortis de la cave à cette occasion 10 pinots provenant de la Californie, du Canada, de l’Autriche et de la Bourgogne. Ainsi, avec un Corton Le Rognet 1985 de Nicolas Potel (pour quelques bidous, quand même…) ou avec quelques choix un peu plus modestes, il sera possible de se régaler avec de l’espadon grillé mariné, des pétoncles grillés, de la joue de boeuf en daube au gingembre confit et une pomme confite aux épices. Comme à l’habitude, la touche inventive de la cuisine devrait insuffler un bon vent d’originalité à ces plats.

On s’informe (et on réserve!) sur le site web de l’Utopie et rendez-vous au 226 1/2, Rue St-Joseph à Québec pour y trouver ce lieu-dit gastronomique!

P.S. L’Utopie a aussi une agence d’importation privée de vins, qui proposent de très beaux produits, très près de la vigne et du terroir. Je garde un oeil sur leurs arrivages afin de trouver quelque chose d’intéressant…!

Des belles découvertes au Salon des vins de Québec

Vendredi dernier s’ouvrait le tout premier Salon international des vins et spiritueux de Québec.. Plus de 1000 produits y étaient représentés en une soixantaine de kiosques. On y retrouve des grosses agences d’importation (Vincor), des plus petites ainsi que quelques producteurs. Nous sommes allés visiter le Salon samedi en après-midi et avons eu la chance de goûter des bien beaux produits et d’y faire des bien belles rencontres.

L’après-midi a commencé en grand, avec la conférence de Mme. Sandrine Garbay, maître de chai au mythique Château d’Yquem. Nous avons été gâtés…! La conférence de Mme Garbay nous a permis d’en comprendre un peu plus sur l’élaboration de ce vin. De plus, nous avons eu la chance de goûter au millésime 2003 du Château, compliments de la maison. Bien que le salon ne soit pas le cadre idéal pour déguster une telle bouteille, on tombe facilement sous le charme avec sa longueur impressionnante et une complexité inouie. Le millésime 2003 était exceptionnel en ce sens que les vendanges ont été effectuées en une seule passe plutôt que 4-7 tries successives afin de garder le plus de fraîcheur possible en cette année de grande canicule. Cette chaleur était perceptible dans le vin, sous forme de notes de fruits confits. Un vin d’exception (avec un prix d’exception aussi…).

[rating: 5/5] Code SAQ: 10334063 – 520$

Puisque nous ne pouvions pas passer tout notre salon à boire du Yquem sur le bras du Château, voici quelques notes un peu pêle-mêle sur d’autres vins que nous avons pu déguster dans le cadre du Salon

  • Le Barolo 2004 de Corino Giovanni, en importation privée chez Vinealis, m’a particulièrement plu. Un beau nebbiolo, puissant (mais pas agressif), avec des parfums de fruits noirs bien équilibré par une acidité tout à fait présente. Pour l’instant, sera très bon avec la bouffe, mais peut mériter une petite sieste en cave. De plus, André Papineau, le propriétaire de l’agence d’importation, est un vrai passionné qui transmet facilement son intérêt pour ces vins italiens. [rating:4/5] – IP Vinealis – 49,35$
  • La Buena Suerte 2006, un vin fait de Mencia, dans l’appelation Bierzo (Espagne) est importé au Québec par l’agence d’importation de L’Utopie. Un vin bien honnête, en ce sens qu’on ne cherche pas à tricher avec le consommateur. On laisse le terroir et ce cépage peu connu s’exprimer. Amateurs de cabernet franc de la vallée de la Loire, il s’agira pour vous d’une belle découverte, en plein coeur de votre palette de goût. [rating: 3.5/5] – IP L’Utopie – 28,43$
  • On a goûté Yquem lors de la conférence, mais nous avons aussi pu déguster deux millésime du Château Climens, un grand cru classé de Barsac. Bien qu’il n’égale pas le raffinement qu’offre le mythique château de Sauternes, je ne pense pas que Climens soit totalement hors compétition. Le millésime 2003 (144,00$ – SAQ Signature) présentait le même profil aromatique que l’Yquem, dû aux chaleurs de l’été. Il s’agit vraiment d’un vin “bonbon” où le sucre prend une place importante, avec des notes de pêche et de fruits séchés. Il est toutefois tombé deuxième derrière le millésime 1996 (195,00$ – SAQ Signature), au profil plus classique et beaucoup plus équilibré. On ne peut pas ne pas aimer… [rating: 4/5] pour le 2003 et [rating: 4.5]+ pour le 1996.

D’après les commentaires récoltés auprès des exposants lors du salon et suite à celui-ci dimanche soir, il semblerait que cette première édition du Salon des Vins de Québec fut un succès. Avec une affluence de plus de 10 000 visiteurs, les organisateurs ont déjà annoncé que la seconde édition du Salon se tiendrait en 2011, après une année d’alternance avec celui de Montréal. Bravo!