J’ai la tête en Loire et le coeur en Bourgogne

Les vignerons du nord de la France, principalement en Bourgogne et en Loire, se souviendront longtemps de la nuit du 27 avril, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons.

La température est descendue significativement sous le point de congélation alors que les vignes avaient débourré, tuant au passage une bonne partie de la future récolte. Les détails plus précis des pertes seront connus dans le courant de la semaine prochaine, mais déjà, les producteurs sont pessimistes. Les images des bougies allumées dans les grands crus de Chablis sont particulièrement saisissantes. On voit surtout les efforts sans relâche de ces artisans qui tentent de sauver leur récolte.

En Bourgogne, Chablis, la Côte de Beaune rapportent les plus grosses pertes, de 90% à 100% selon les parcelles et le millésime 2016 est sérieusement compromis. Après les épisodes de grêle de 2012, 2013 et 2014, c’est avec des volumes encore réduits que les producteurs devront composer. En Loire, Bourgueil et Montlouis semblent avoir principalement souffert.

Vignoble de Beaune
Vignoble de Beaune, sous des jours meilleurs

Plutôt que de partager plus d’images de désolation dans les vignes françaises, je préfère plutôt suggérer d’encourager les producteurs des régions touchées. Le tire-bouchon comme arme de solidarité, on aime ça.

Sortez une bouteille d’Épaulé Jeté de Catherine et Pierre Breton ou de La Coudraye de Yannick Amirault pour goûter à tout ce qu’on peut faire de bien avec le cabernet franc. En blanc, délectez-vous de la richesse du chenin blanc avec les vins de Jacky Blot. Finalement, gâtez-vous en Bourgogne avec toute la finesse des vins de Chambolle-Musigny, qu’ils proviennent de David Duband ou de Michel Gros.

Amis vignerons, on ne lâche pas et on est de tout coeur avec vous.

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Julien Marchand

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