Une invitation au voyage

Voyager, c’est merveilleux. Voyager avec le vin comme fil conducteur, c’est encore mieux. On rencontre alors des gens passionnés par ce qu’ils font, qui cherchent à transmettre ce qu’il font de mieux. De plus, les régions viticoles sont généralement agréables à visiter et on y mange habituellement très bien.

Invité à monter une dégustation sur le thème de l’invitation du voyage, je me suis replongé dans mes souvenirs et j’ai décidé d’emmener les convives avec moi, en servant le tout à l’aveugle pour voir ce que peuvent évoquer ces vins chez eux.

Premier arrêt: le nord de Barcelone avec un Conca del Riu Anoia l’Hereu 2012 de Raventos i Blanc. Il me ramène plus près de l’été avec des souvenirs de la plage du centre-ville de Barcelone, des tapas au jamon iberico, de l’apéro pris sur les places publiques près de notre appartement de Gracia.

On pose ensuite nos ailes en pleine mer Égée, sur le caillou volcanique de Santorini. Ici, le vin respire l’air chaud et salin, sans sacrifier l’acidité et l’équilibre qu’on attend d’un vin particulièrement bien fait. Ici, l’assyrtiko d’Hatzidakis a réussi à lui seul à nous faire regarder les offres de billet d’avion pour la Grèce pour aller rêver des couchers de soleil magiques…

On continue avec un petit voyage dans le temps avec le Beaujolais Quintessence 2005 du château de Vaugirard. Pour un prix relativement abordable, on montre qu’un gamay peut vieillir en beauté. Ici, 6 ans de foudre et 3 ans de bouteille plus tard, le Beaujolais se présente sous son plus beau jour, loin du Beaujolais Nouveau cheap ou de Brouilly-qui-ne-goûte-pas-grand-chose. À servir impérativement à ceux qui n’aiment pas le Beaujolais, pour les amadouer…

Chez COS
Chez COS

On se dirige ensuite un peu plus au sud, vers un coin de la Méditerranée qui a une place spéciale pour moi, puisqu’on y a séjourné à l’été 2013: la Sicile. Chez COS plus précisément, le Cerasuolo di Vittoria 2011 a été décrit par les convives par généreux, ensoleillé et maritime à la fois, qui résume plutôt bien l’esprit de l’extrémité sud-est de cette grande île.

Dernier arrêt, au coeur des terrasses qui bordent le Douro. Ici, le soleil est omniprésent (sauf pendant mes trois jours dans la vallée…) et on ressent dans le vin toute la maturité du fruit que ça peut apporter. Avec son élevage bien dosé qui ne prend pas toute la place, on a rêvé de chorizo et de vues spectaculaires sur le Douro avec le Quinta de la Rosa Reserva Passagem 2011.

Le tout alors qu’il faisait -25 degrés Celcius à l’extérieur, c’était une manière pas mal agréable de passer un vendredi soir…!

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Julien Marchand

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